Carnets de capture
Audrey-Maude McDuff

 

Vernissage samedi 3 octobre, 15 h
5445, avenue de Gaspé / Rez-de-chaussée espace 107-B

 

Carnets de Capture, Installation vidéo et performance, projection sur carnets, 72’’ x 72’’ x 100’’, en boucle,

 

Le samedi 3 octobre prochain, l’Agence TOPO lance la programmation 2015-2016 de sa vitrine d’exposition avec le travail de l’artiste montréalaise Audrey-Maude McDuff.

La programmation de la vitrine poursuit le mandat du centre et présente des propositions de performances et de petites installations médiatiques favorisant l’exploration du texte et de l’image, à la fois dans leurs dimensions physique et écranique.

Carnets de capture est une installation vidéo dans laquelle le carnet, l’atelier et le déploiement de la pensée sont au cœur des préoccupations de l’artiste. Entre dessin, vidéo et gestes performatifs, cette œuvre interroge le lien étroit entre une pensée et son support, en questionnant les conditions de surgissement d’une image ou d’une idée. Elle présente une tentative de « capturer »  une  pensée  fugitive.  Cette  volonté  de  vouloir « saisir » est résolument un échec. Suite à la multitude d’idées qui nous passent par la tête, les images se forment, se transforment, mais ne restent pas.

 

Lieu : Vitrine Agence TOPO / 5445 av. de Gaspé / Rez-de-chaussée espace 107-B
Quand : 3 au 31 octobre 2015
Vernissage et présentation d’artiste : samedi 3 octobre
Heure : 15 h à 17 h

Lire le texte de Paule Mackrous

Audrey-Maude McDuff vit et travaille à Montréal. Elle a obtenu en 2014 une maitrise en arts visuels de l’Université Concordia. L’artiste a participé à plusieurs expositions solos et collectives, notamment à la galerie Art Mûr, à la SAT et à plusieurs éditions de la Nuit Blanche à Montréal. Son travail a également été exposé aux États-Unis, en Italie et en Belgique.

Sa pratique tente de saisir la trace, mais le geste de « capture » se révèle impossible, l’instant disparaissant aussitôt que surgit le désir de s’en emparer. Ses œuvres évoquent l’impermanence et l’intangibilité de l’image en mouvement dans le temps; l’impossibilité de la caméra vidéo à conserver réellement les évènements du passé.

Audrey-Maude porte une réflexion sur la représentation en vidéo et sur l’insuffisance de l’image enregistrée comme substitut de la mémoire. Sa pratique se définit par le croisement de plusieurs médias, prenant souvent la forme de l’installation vidéographique. Une tension entre l’image en mouvement et l’image fixe est perceptible. Que ce soit à travers la discrétion de la représentation formelle ou encore dans le sujet lui-même, ses œuvres décrivent le frêle, le délicat, le menacé. L’image y est toujours au bord d’un effondrement, d’une fuite précaire, d’une envolée contrainte. D’une certaine manière, c’est de fragilité dont il est question; fragilité qui s’étend de l’image à l’ensemble du dispositif.