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Inaugurant le troisième cycle de la programmation sur le thème Frontière, « Géopolitique, espaces variables », TOPO présente à partir du mardi 20 avril 2021 le projet Léviathan de l’artiste Paolo Almario.

Cette œuvre numérique réfère à la pensée et au livre du philosophe anglais Thomas Hobbes, Léviathan, Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile, où il y définit les États-nations comme des géants nommés Léviathans. Ce qui définit les Léviathans de Hobbes, ce sont les unités qui les composent (les humains) ainsi que les interactions entre elles.

Initialement conçue comme installation robotique où des traceurs inscrivent les traces sur une toile, l’œuvre Léviathan a été adaptée pour une diffusion en ligne, sous forme de site web interactif où le visiteur est appelé à y laisser l’empreinte de son passage. Les données captées par la caméra de l’ordinateur – mouvements du visage, date et durée de présence – servent à la création de tracés offrant une topologie des interactions qui y ont lieu collectivement. Aucune autre donnée n’est conservée, laissant ainsi seulement ce qui compose le Léviathan de Paolo Almario : des tableaux virtuels de lignes et de points résultant de l’interaction du public avec les systèmes de captation numériques. Pour cette version web, les tableaux issus de la captation de données seront régulièrement arrêtés dans le temps et archivés dans la galerie virtuelle du site web.

 

>> Voir l’œuvre web

Participez au Léviathan de Paolo Almario en y inscrivant vos traces. 

Activez la caméra de votre ordinateur et laissez-la vous suivre en captant les mouvements de votre visage, composant ainsi en temps réel les tracés d’interactions multiples qui se superposent et s’amalgament dans une carte virtuelle et collective.

 

Avec Léviathan, dans ce contexte de pandémie où la communication virtuelle alimente à l’infini d’immenses bases de données, Paolo Almario invite à réfléchir à quelques enjeux du cyberespace actuel : la surveillance, la vie privée, le big-data et l’omnipotence des réseaux…

«Les principaux corps politiques, les États, sont des compositions d’unités individuelles. On doit en effet envisager les sociétés politiques comme des composés artificiels, des automates entièrement constitués d’animaux humains.»

(Thomas Hobbes, 1651).

 

Le mardi 27 avril a eu lieu une rencontre virtuelle avec l’artiste
>> La visionner

 

Portrait Paolo AlmarioPaolo Almario

paoloalmario.com

Paolo Almario est un artiste en arts numériques d’origine colombienne établi à Chicoutimi depuis 2011. Il débute sa carrière en 2014 avec des projets liés à l’impact que le conflit de la Colombie a eu sur sa famille. Les répercussions de son engagement artistique l’ont mené à demander la protection du Gouvernement Canadien où il a le statut de réfugié depuis 2015.

Il a reçu une formation de la Facultad de Arquitectura y Diseño de l’Universidad Los Andes (Bogota, Colombie). En 2014, Il complète une maîtrise en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Son travail a été soutenu à plusieurs reprises par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Conseil des arts du Canada. En 2018, il reçoit la distinction Prix du CALQ – Créateur de l’année au Saguenay-Lac-St-Jean. Ses œuvres ont été exposées au Canada, en Colombie, en Italie, en Belgique et en France.

Dans sa pratique, Paolo Almario utilise des technologies numériques pour collecter, analyser, codifier, traiter et transformer des échantillons de la réalité sous une pluralité de formes artistiques. En priorisant l’installation, l’art logiciel et l’art électromécanique, il explore les relations s’établissant entre l’individu et l’espace et s’articule autour de notions identitaires, spatio-temporelles et sociopolitiques.

 

Au sujet de la programmation Frontière

Ancrée dans l’histoire de l’humanité et toujours criante d’actualité, la thématique Frontière adoptée pour le programme d’expositions de TOPO 2019-2021 regroupe plusieurs questionnements portés par le centre, tant politiques et sociaux que technologiques et physiques. Le premier cycle, Cultures, langages, spiritualités : au-delà des frontières, explorait la reconquête des racines et des héritages, à travers des questionnements sur la mémoire et la mort. Le deuxième cycle, Remix et réseaux : des frontières défiées, abordait les technologies et leur impact sur nos vies et nos sociétés, dans leur capacité, notamment, de brouiller les frontières entre le vrai et le faux, le documentaire et la fiction, le vivant et le non-vivant. Avec le troisième cycle, Géopolitique : espaces variables, la notion de géopolitique vient nourrir une réflexion autour des relations entre la géographie (humaine, matérielle, territoriale) et le sociopolitique, interrogeant de diverses façons les rapports de pouvoir dans l’espace.

 

Le Léviathan est un monstre colossal, dragon, serpent ou crocodile, dont la forme n’est pas précisée ; il peut être considéré comme l’évocation d’un cataclysme terrifiant capable de modifier la planète et d’en bousculer l’ordre et la géographie, sinon d’anéantir le monde.

Léviathan serait l’un des principaux démons de l’enfer. Représenté au Moyen-Âge sous la forme d’une gueule ouverte qui avale les âmes, il symbolise ainsi l’entrée des enfers.

Définition du Léviathan librement adaptée de Wikipédia

Thomas Hobbes (Wikipedia)
Léviathan (Wikipedia)

 

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D’abord œuvre immersive en réalité virtuelle de l’artiste Stéphanie Morissette, Méandres a été déclinée pour proposer une expérience en ligne dans le confort de votre chez-soi. L’expérience propose une incursion à travers les connexions de la matière blanche du cerveau. On se déplace dans un univers mystérieux. Un labyrinthe de faisceaux de fibres nous englobe comme une forêt à explorer. Cet environnement est fragile, il est affecté par notre présence et notre comportement.

Inspirée par les recherches de l’entreprise sherbrookoise Imeka qui portent sur l’eau libre comme biomarqueur de la neuroinflammation, sur la perte axonale et sur la démyélinisation, Méandres nous fait avancer dans l’âge du cerveau avec une interprétation poétique.

De la collaboration entre l’artiste Stéphanie Morissette et l’autrice Pattie O’Green ont émergé 24 fragments visuels et poétiques qui sont dévoilés ponctuellement sur les réseaux sociaux et qui s’ajoutent au fil des jours dans l’œuvre web pour nous plonger dans l’univers immersif et contemplatif créé d’abord pour la réalité virtuelle. Cette expérience photographique, sonore et poétique a été réalisé avec le designer interactif Yannick Guéguen.

Crée spécifiquement pour le projet web, la poésie de Pattie O’Green prend le point de vue de la lumière pour porter une réflexion sur ses différents rôles dans l’œuvre et dans la vie. Éclairer peut vouloir dire ouvrir un espace ou, au contraire, le cerner. Éclairer peut permettre de mieux voir quelque chose, mais cela peut aussi créer de l’aveuglement. En explorant cette polysémie, les textes de l’autrice soulignent et interrogent la place de la lumière dans l’œuvre de Stéphanie Morissette, sans cesse redéfinie au fil de l’expérience.

Le projet original est né de la collaboration avec la compagnie en imagerie cérébrale Imeka, le centre en art actuel Sporobole et TOPO, il a été possible grâce au soutien financier du CALQ et de la Ville de Sherbrooke.

 

Voir l’œuvre web 

En savoir plus sur le projet Méandres

 

CRÉDITS

Création :: Stéphanie Morissette
Texte :: Pattie O’Green
Production web :: TOPO – Centre de création numérique
Direction :: Michel Lefebvre
Développement web :: Yannick Guéguen
Soutien à la réalisation :: Gabrielle Forest-Lachapelle et Maxime-Alexandre Gosselin

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Deux projets produits par TOPO trouvent un nouveau canal de diffusion à travers la nouvelle application OHdio de Radio-Canada. Sous la bannière thématique Mon été culturel à Montréal, des extraits sonores provenant des projets suivants ont donné lieu à la création de deux balados.

Bêta-Cité, réalisé en 2010 à TOPO avec le collectif Audiotopie, propose une visite librement inspirée de témoignages dans le quartier Notre-Dame-de-Grâces, alors que Spectrographies du territoire, réalisé avec l’artiste Natacha Clitandre en 2017, donne lieu à la parole citoyenne autour du nouveau campus MIL de l’Université de Montréal, entre Outremont et Parc Extension.

Cette initiative de diffusion et de programmation est financée dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

 

 

Bêta-Cité

Bêta-cité est un projet de cartographie audiovisuelle interactive sur le web. Le site permet la création de parcours urbains audioguidés, que l’internaute pourra concevoir et expérimenter dans deux quartiers de Montréal, dans les arrondissements de Notre-Dame-de-Grâce et de Saint-Laurent.

 

 

Spectrographies du territoire

Ce projet visait à explorer de l’intérieur un secteur en pleine mutation, marqué en son centre par le chantier du Campus MIL de l’UdeM. Lors de balades exploratoires, les résidents et travailleurs d’Outremont, de la Petite-Patrie et de Parc-Extension ont témoigné de leur environnement en s’attardant aux détails urbanistiques que l’on y trouve et qui symbolisent leur relation au territoire. Croisant histoire locale et récits personnels, cet exercice a permis de capter l’esprit d’un lieu en transformation.

Le même processus a connu un volet new-yorkais en octobre 2017, au festival Art in Odd Places. Puis, au printemps 2018, avec le soutien du programme Hors les murs de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, le projet était relancé dans le quartier limitrophe du Campus MIL, soumis à de grandes transformations socio-économiques.

 

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Rétrospective du premier cycle de programmation

automne 2019 – hiver 2020

« Cultures, langages, spiritualités : au-delà des frontières »

 

Le cycle « Cultures, langages, spiritualités : au-delà des frontières » de la programmation Frontière s’est clôt le 16 mars 2020 avec la fin de l’exposition Niyolchoca de Rodrigo Velasco, une installation poétique, visuelle et générative.

Premier des trois cycles thématiques, il réunissait quatre artistes issus de la pluralité des Amériques qui explorent la reconquête des racines et des héritages, à travers des questionnements sur la mémoire et la mort.

La Ofrenda

Martín Rodríguez

Le Montréalais Martín Rodríguez inaugurait cette programmation avec l’installation La Ofrenda (1er novembre – 21 décembre). Partant de sa propre expérience de rémission d’une tumeur au cerveau, l’artiste utilise des sons et des images issus de ses examens médicaux en imagerie par résonance magnétique (IRM) afin de créer un autel médiatique enchanté, inspiré de la fête mexicaine du Jour des Morts. Au cours de la période d’exposition, l’artiste a aussi offert un atelier d’expérimentation sonore avec les fréquences radio, tel qu’il les utilise dans son installation.

Voir le détail de l’exposition

 

 

Conversation with Falling Spheres

ULO [Iris Godbout]

Le cycle thématique se poursuivait à l’hiver avec l’installation audiotactile de Iris Godbout (ULO), Conversation with Falling Spheres (10 janvier – 15 février). La porte de la Vitrine s’ouvrait aux visiteurs pour interagir avec deux œuvres sonores permettant de créer des harmonies riches et denses inspirées des gammes pentatoniques mineures amérindiennes.

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Niyolchoca

Rodrigo Velasco

S’enchaînait ensuite l’installation Niyolchoca de l’artiste mexicain Rodrigo Velasco (21 février – 16 mars). À partir d’une série de poèmes numériques construits comme des constellations, se forment des représentations visuelles de la cosmogonie aztèque.

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Dupu

Diego Briceño

À l’occasion du vernissage de la Vitrine le 1er novembre 2019, les festivités se transportaient dans le studio de TOPO, l’espace 608, où était présentée Dupu, une œuvre pour écran tactile de l’artiste Diego Briceño. Dans cette pièce, des tableaux interactifs ouvrent la porte sur Guna Yala, la terre du peuple panaméen Guna, dans une ère d’importantes mutations. L’œuvre demeure disponible en consultation dans notre studio.

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Le programmation sur le thème Frontière se poursuit en septembre 2020 avec le cycle « Remix et réseaux : des frontières défiées » avec les artistes Sven (Plongeons – un projet photographique en réalité augmentée), Oli Sorenson (Paysages de l’Anthropocène – une installation pour écrans DEL) et Stéphanie Morissette (Méandres – une œuvre de réalité virtuelle).

En savoir plus sur la thématique Frontière, le détail des cycles, des expositions et des événements