Réflexion

Sonia Paço-Rocchia

Installation interactive en Vitrine

4 avril – 11 mai 2019

Vernissage : Jeudi, 4 avril 2019, 17 h 30 – 19 h 30

 Présentation d’artiste : Jeudi, 4 avril 2019, 18 h 15

Vitrine de TOPO
5445, avenue de Gaspé, rez-de-chaussée, espace 107-B

 

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Analyse de l’œuvre par Paule Mackrous

 

Du 4 avril au 11 mai 2019, TOPO présente dans sa vitrine d’exposition l’installation interactive Réflexion de l’artiste Sonia Paço-Rocchia, une composition générative et une chorégraphie d’un automate de projection aiguillées par ce qui influence les abeilles: la température, l’ensoleillement, les intempéries. L’installation est constituée d’un automate en forme d’alvéoles, composé de 19 miroirs motorisés jumelés à des sons d’abeilles.

Réflexion propose une projection déconstruite de textures et couleurs de la nature, une vitrine intérieure habitée par l’illusion de ces êtres minuscules dont le travail assidu nous permet de vivre. Réflexion est une pièce où la beauté devient source d’inconfort. Elle évoque un sentiment de perte et soulève une réflexion sur une éventuelle nécessité de la mécanisation des pollinisateurs. L’être humain survivrait-il à leur extinction ?

« Mon père a des ruches, il habite une région agricole. Son idée est d’essayer de faire de l’apiculture différemment. Il suit la méthode Warré. Depuis, les poiriers qui ne donnaient jamais de fruits sont pleins, il y a plus de fleurs, plus de vie: avant il n’y avait pas assez de pollinisateurs. Cependant, à chaque année, une histoire se reproduit. À l’automne, les abeilles ont accès à moins de fleurs, et elles font de plus en plus de distance pour les trouver. C’est là que trop souvent, la ruche meurt. Une fois, du jour au lendemain, il manquait plus de la moitié des abeilles. Elles étaient confuses, elles n’ont pas pu retrouver la ruche. Une autre fois, elles ont essaimé 3 fois dans la semaine. Une autre fois elles étaient si faibles que le varroa les a dévastées. Nettoyer une ruche de 10 000 cadavres, c’est triste. Ce n’est pas un cas isolé et, en lisant des statistiques sur les abeilles, on se rend compte que c’est un problème mondial. »

          – Sonia Paço-Rocchia

 

Cette proposition artistique a été développée en partie lors d’une résidence de création à La Chambre Blanche (Québec).

 

Sonia Paço-Rocchia

musinou.net

La Québéco-Européenne Sonia Paço-Rocchia a une pratique diversifiée allant de la composition à l’installation sonore cinétique interactive en passant par l’art web et l’improvisation. Si l’aspect théâtral et visuel fait partie intégrale de son œuvre,  la recherche sonore qui en est au cœur se perçoit dans l’exploitation et l’élargissement des palettes sonores des instruments,  ainsi que dans l’utilisation d’instruments inusités, trouvés et inventés. Habile en programmation informatique, les nouvelles technologies se glissent de manière fluide dans son travail. Elle fabrique elle-même ses interfaces et instruments. Elle est bassoniste-improvisatrice du London Improviser Orchestra et membre du duo de multiples trompettes avec électroacoustique et traitement en temps réel VibraLib. Ses œuvres ont été présentées dans plus d’une centaine d’évènements à travers l’Europe et l’Amérique du Nord. En 2015, TOPO présentait la performance [Play;], de l’artiste Sandrine Deumier avec Sonia Paço-Rocchia.