
It was under the theme of the border that TOPO envisaged its 2019–22 exhibition program.
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FRONTIÈRE | Réflexion artistique et théorique, se présente sous deux formes. Une publication papier qui, telle une carte géographique, nous promène le long des frontières, retrace les oeuvres des 10 artistes exposés par TOPO au cours de sa programmation Frontière, et se prolonge sur le web avec des essais et du contenu multimédia (photos, vidéos et balados).
C’est sous le thème de la frontière que TOPO a réalisé un cycle d’expositions et de projets en ligne, de 2019 à 2022. Ancrée dans l’histoire de l’humanité et toujours criante d’actualité, la thématique regroupe plusieurs questionnements portés par TOPO, tant politiques et sociaux que technologiques.
La programmation Frontière comprend trois cycles thématiques auxquels ont été associées trois autrices et historiennes de l’art : Nuria Carton de Grammont, Paule Mackrous et Mirna Abiad-Boyadjian. Afin d’enrichir la réflexion, quatre autres spécialistes y abordent plus largement la notion de frontière selon différentes approches liées à leur champ de recherche : Ricard Zapata Barrero (politique), Chantal Pontbriand (esthétique), Jean-Dominique Leccia (psychiatrique) et David Jhave Johnston (technologique).
Édition :: Agence TOPO – Centre de création numérique
Direction :: Eva Quintas, Michel Lefebvre
Comité artistique (Frontière) :: Sylvain Aubé, Dominique Fontaine, Jean Gagnon, Michel Lefebvre, Paule Mackrous, Eva Quintas
Textes :: Mirna Abiad-Boyadjian, Nuria Carton de Grammont, David Jhave Johnston, Jean-Dominique Leccia, Paule Mackrous, Chantal Pontbriand, Ricard Zapata Barrero
Révision :: Timothy Barnard, Amélie Hamel, Michel Lefebvre
Traduction :: Timothy Barnard, Claude Chevalot, Céline Flahault, Käthe Roth
Conception graphique :: Roxane Michel
Conseillère à l’édition :: Isabelle Gagné
Balados :: Sylvain Aubé
Photo et vidéo :: Maxime-Alexandre Gosselin
Conception web :: Maxime-Alexandre Gosselin
Merci au conseil d’administration de TOPO (2019-2022) ::
Myriam Benzakour-Durand, Marie-Ève Berlinger, Ghassan Fayad, Gabriel Galvis, Michel Jolicoeur, Julien-Robert Legault-Salvail, Stéphanie Morissette, Eva Quintas, Elody Sanchis, Louis-Richard Tremblay.
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De mars à juin 2021, TOPO présentait le forum virtuel Mutations :: Le livre à l’ère numérique. 24 webinaires autour des enjeux de la publication de projets numériques ont eu lieu avec une vingtaine d’intervenants et intervenantes occupant un rôle clé dans le processus de l’édition numérique, en création, réalisation, diffusion et commercialisation, autour des enjeux suivants :
Hybridité des plateformes • Livre audio et balado • Édition jeunesse • Pédagogie • Réseaux de vente et diffusion • Édition et découvrabilité • Édition savante • Actions des associations professionnelles • Production et design • Innovation narrative et expérimentation
Ce forum s’adresse à des personnes d’expérience et à toute personne qui s’intéresse aux nouvelles formes de diffusion d’un projet d’édition à travers les médias numériques.
Pour être tenu.e au courant des nouveautés, rejoignez le groupe Facebook MUTATIONS :: Le livre à l’ère numérique | Espace communauté.
Merci au Fonds Stratégies numériques du Conseil des arts du Canada.
Assurément, le milieu de l’édition numérique est en évolution constante et en quête accélérée de savoir-faire, d’où ce forum de réflexion axé autour du livre numérique, une appellation que l’on peut certainement interpréter très largement.
TOPO porte un intérêt spécifique pour les formes nouvelles d’expression du récit et leur diffusion à travers des médias numériques depuis son entrée dans l’univers numérique en 1998 avec une fiction littéraire et photographique déclinée pour la radio, le web et le cédérom et l’installation. En témoignent aussi tous les projets de création et d’édition entrepris par la suite, notamment notre premier livre numérique, Habiter l’incertitude d’une vitrine, qui nous a confrontés aux contraintes de création et de diffusion inhérentes à ce format.
Comme centre d’artistes en production numérique, TOPO mène un programme de formations depuis plusieurs années, avec le soutien d’Emploi-Québec, dont plusieurs destinées au milieu de la création littéraire, de l’édition expérimentale et de la production multiplateforme. Le forum MUTATIONS est en quelque sorte une version amplifiée d’une formation offerte à quelques reprises, « Enjeux du livre numérique et de la réalité augmentée en édition ». Limitée à deux courtes journées, cette formation nous permettait à peine d’effleurer les différents enjeux liés à la conception, la programmation, le design interactif, l’édition jeunesse, l’édition d’art, la diffusion multiplateforme, le livre audio et la balado, la découvrablité, la promotion, etc. Bien que limitée dans le temps, elle a permis de réunir plusieurs personnes actives dans le secteur de l’édition, numérique et traditionnelle, qui expérimentent et qui se posent plein de questions avec le « livre numérique ».
D’autant plus qu’avec la pandémie, une nouvelle génération de lecteurs et lectrices s’habitue à de nouvelles initiatives numériques, en édition jeunesse tout autant qu’en édition d’art. Le livre tel qu’on l’a connu se dissout dans un magma fusionnel aux ramifications tentaculaires adaptées aux réseaux de diffusion et aux outils de consultation. En tant que laboratoire d’écritures numériques, TOPO se situe au cœur de ces enjeux. D’où l’intention de ce forum plus ambitieux, avec un programme à la carte pour une clientèle diversifiée.
Les années 2020 et 2021 ont donné lieu à d’autres forums riches d’expériences partagées autour du livre numérique, dont celui de la Fabrique du numérique, un laboratoire de recherche et de veille établi à l’Université Laval sous la direction de René Audet. On pense aussi au travail de veille accompli par le Laboratoire NT2 de l’UQAM et le Partenariat Littérature québécoise mobile. L’association des libraires du Québec tenait sa 13e édition des rencontres interprofessionnelles en mai et juin 2021 autour de l’édition numérique. En octobre 2021, le Collectif d’éditeurs d’art contemporain (CÉAC) publie Le Livre numérique – États des lieux et Guide pratique.
Faute d’immunité contre la bêtise, toutes ces initiatives, comme la nôtre avec le forum MUTATIONS, visent à enrichir l’intelligence collective. Faites-en bon usage.
– Michel Lefebvre
Direction générale :: Michel Lefebvre
Communications et chargée de projet :: Gabrielle Forest-Lachapelle
Design web et technique :: Maxime-Alexandre Gosselin
Soutien au développement et à la production :: Sylvain Monfette, Valentyn Kuzmenko, Naomy Savaria-Robidoux, Gaëlle Issa et Roxane Michel.
Transposed for online dissemination with TOPO, On the Border is a proposal by artist Michel Huneault who documents a segment of the Canada-United States border and puts it through a narrative.
With each visit, the user has a unique experience of the body of work: 60 images and 60 oral histories are paired and sequenced randomly in an infinite chain of associations. In addition to the social and political issues raised by the work, this project offers the viewer a participatory experience in the critical act of editing and constructing different meanings from the same visual and textual elements.
From the work of Michel Huneault
Design web :: Maxime-Alexandre Gosselin
Translation :: Jenny Montgomery
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Alors que l’été arrive à grands pas, TOPO annonce un nouveau corpus de l’artiste Leila Zelli pour le troisième cycle de la programmation sur le thème Frontière, « Géopolitique, espaces variables ».
Dans cette proposition vidéo adaptée pour le web, l’artiste aligne quelques extraits de reportages de grands médias réalisés dans les zones de conflit en Syrie, de 2011 à aujourd’hui.
Étant née pendant la guerre de l’Iran et l’Irak, Leila Zelli cherche à montrer le paradoxe de la vie dans les pays en guerre avec ces petits interstices de vie qui démontrent l’immense tristesse et les petits moments de joie, l’espoir malgré tout pour souligner la volonté de vivre et de survivre. Tout le monde a droit à ces petits moments de bonheur, comme ces cris de joie dans une piscine, même dans un trou creusé par une bombe et rempli d’eau…
La frontière paradoxale de chaque extrait, que ce soit le clignotement infini d’un néon, l’espoir du retour d’électricité dans un hôpital ou encore la résilience d’une plante à fleur à côté d’un bâtiment en ruine, porte un regard tendre sur des situations complexes vécues par un.e Autre, d’« ailleurs ». L’artiste souhaite ainsi susciter un moment de réflexion sur la vie des survivant.e.s de la guerre, qui ne sont plus des autres d’ailleurs, mais nos voisin.e.s, ici et maintenant.
« Il y a quelque chose d’invraisemblable à propos de la guerre… sa grandeur, sa dureté, sa destruction qui amènent l’humanité à son extrême…. son extrême « humanité »…. Avec extrême violence ou extrême tendresse…. La cohabitation de ces contrastes est incroyable ! Incroyablement belle ! Incroyablement laide ! …. Tellement incroyable qu’une fois vécue, elle ne sera jamais oubliée… »
– Leila Zelli
Selon l’oeuvre de Leila Zelli
Design web :: Maxime-Alexandre Gosselin
Communications :: Gabrielle Forest-Lachapelle
Direction générale :: Michel Lefebvre
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D’abord œuvre immersive en réalité virtuelle de l’artiste Stéphanie Morissette, Méandres a été déclinée pour proposer une expérience en ligne dans le confort de votre chez-soi. L’expérience propose une incursion à travers les connexions de la matière blanche du cerveau. On se déplace dans un univers mystérieux. Un labyrinthe de faisceaux de fibres nous englobe comme une forêt à explorer. Cet environnement est fragile, il est affecté par notre présence et notre comportement.
Inspirée par les recherches de l’entreprise sherbrookoise Imeka qui portent sur l’eau libre comme biomarqueur de la neuroinflammation, sur la perte axonale et sur la démyélinisation, Méandres nous fait avancer dans l’âge du cerveau avec une interprétation poétique.
De la collaboration entre l’artiste Stéphanie Morissette et l’autrice Pattie O’Green ont émergé 24 fragments visuels et poétiques qui sont dévoilés ponctuellement sur les réseaux sociaux et qui s’ajoutent au fil des jours dans l’œuvre web pour nous plonger dans l’univers immersif et contemplatif créé d’abord pour la réalité virtuelle. Cette expérience photographique, sonore et poétique a été réalisé avec le designer interactif Yannick Guéguen.
Crée spécifiquement pour le projet web, la poésie de Pattie O’Green prend le point de vue de la lumière pour porter une réflexion sur ses différents rôles dans l’œuvre et dans la vie. Éclairer peut vouloir dire ouvrir un espace ou, au contraire, le cerner. Éclairer peut permettre de mieux voir quelque chose, mais cela peut aussi créer de l’aveuglement. En explorant cette polysémie, les textes de l’autrice soulignent et interrogent la place de la lumière dans l’œuvre de Stéphanie Morissette, sans cesse redéfinie au fil de l’expérience.
Le projet original est né de la collaboration avec la compagnie en imagerie cérébrale Imeka, le centre en art actuel Sporobole et TOPO, il a été possible grâce au soutien financier du CALQ et de la Ville de Sherbrooke.
Création :: Stéphanie Morissette
Texte :: Pattie O’Green
Production web :: TOPO – Centre de création numérique
Direction :: Michel Lefebvre
Développement web :: Yannick Guéguen
Soutien à la réalisation :: Gabrielle Forest-Lachapelle et Maxime-Alexandre Gosselin
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Mes Mots, Mon Quartier, c’est un parcours de poésie géolocalisée créé initialement en 2019 dans le quartier du vieux-Rosemont, à Montréal.
Produit par TOPO – Centre de création numérique, sous la direction artistique de l’empoétineuse Caroline Barber, nous avons recueilli des mots et des anecdotes associées à un lieu précis du territoire, puis nous avons créé des phrases poétiques en utilisant les mots récoltés via nos boîtes à mots et lors d’ateliers de création dans quatre lieux partenaires : la bibliothèque Rosemont, l’Oasis des enfants, Accès-Cible et le centre communautaire Petite Côte.
Ces rencontres ludiques et créatives ont permis de rassembler près de 300 mots associés à des anecdotes que l’on retrouve dans le site web mesmots.ca, créé avec le designer interactif Yannick Guéguen. On peut consulter ce site à l’ordinateur, mais aussi en se baladant dans le quartier avec un téléphone mobile, une manière insolite de voir les rues, les ruelles et autres lieux de mémoire de la petite histoire.
Interrompue à l’hiver 2020 par le Grand Confinement, la collecte de mots et d’anecdotes continue avec la Boîte à mots virtuelle. Cliquez sur le bouton PARTICIPER du site mesmots.ca, écrivez une anecdote reliée à votre quartier, territoire de résidence ou milieu de vie, choisissez un mot relié à cette anecdote, précisez l’adresse ou le lieu précis de votre anecdote et ensuite amusez-vous avec l’application de création poétique Mes Mots, Mon Poème. C’est facile et amusant!
Pour la rentrée de septembre 2020, des balades poétiques avec la troupe de théâtre de rue Toxique Trottoir étaient prévues dans le Vieux-Rosemont, mais ont dues être reportées en raison du reconfinement. C’est finalement en septembre 2021 qu’elles ont pu avoir lieu.
En puisant dans le répertoire d’anecdotes et de phrases poétiques du site web mesmots.ca, Toxique Trottoir animait cinq déambulations poétiques donnant vie aux témoignages issus du projet de médiation culturelle.
Mes mots, mon quartier, un parcours de poésie géolocalisée créé avec les citoyennes et citoyens du quartier du Vieux-Rosemont, a reçu le soutien du Programme de médiation culturelle de la Ville de Montréal.
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Avec le soutien du Conseil des arts du Canada et de la Ville de Montréal, des projets de réalité virtuelle ont été créés au terme d’ateliers avec toute une équipe d’artistes en 2017 et 2018.
Dans la tête incorpore une dimension transmédia à la fois visuelle, littéraire, médiatique et spatiale, dont l’aboutissement sera la création d’expériences immersives avec une clientèle d’adolescents et d’adultes neurodivers. Ce projet multiplateforme, incorporant du travail de cocréation visuelle et sonore, des capsules web, des clips de réalité virtuelle et une installation collective à TOPO, se veut en faveur de la neurodiversité et de la reconnaissance positive de l’autisme.
Tout au long des ateliers, les participants ont été initiés à la démarche documentaire et à la production médiatique à travers la photo, la vidéo et les technologies de la réalité virtuelle. À travers les activités proposées, les participants ont eu l’occasion de créer des oeuvres médiatiques en utilisant des outils technologiques novateurs permettant de s’immerger dans des mondes sensoriels et créatifs riches.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus vaste de création documentaire et immersive, Les pieds en haut, visant à une meilleure compréhension de l’autisme.
Voir le Making of
Lire le texte de Paule Mackrous sur le développement des projets
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Labyrinthe atypique présente une exploration collective et féconde autour de la neurodiversité à travers une déambulation virtuelle où des participants autistes expriment leurs émotions et intérêts spécifiques. | Les pieds en haut: Mathys invite le spectateur à se plonger dans les perceptions d’un enfant autiste de 5 ans pour vivre un moment du quotidien magnifié par son hypersensibilité et focus. |
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Sweets with Pete offre une version immersive de l’émission de cuisine de l’artiste animateur pour en faire une vidéo « dont vous êtes le héros » : en mettant le casque, le spectateur se trouve dans la position du cuisinier, comme si les mains étaient le prolongement de son corps. | Les aventures de Terry prennent place au cœur de la forêt. Le spectateur est dans la peau d’un ratel, un animal carnivore qui, au fil de la chasse, aperçoit des animaux improbables. |
Projet initié avec / Project initiated with
Martine Asselin & Annick Daigneault
Produit par / Produced by
TOPO – Laboratoire d’écritures numériques / TOPO – Laboratory for Digital Writings
Avec le soutien de / With support from
Conseil des arts du Canada, programme Arts et communauté / Canada Council for the Arts, Artists and Community Program
Programme Culture et communauté de la Ville de Montréal / Culture and Community Program, City of Montreal
Merci à nos partenaires / Thanks to our partners
Sur le fil, Fondation pour l’inclusion
Spectrum Productions
Osmos Academy
Projets en réalité virtuelle / Virtual reality projects
Labyrinthe atypique / Atypical Maze
Monde abstrait / Abstract World
Les aventures de Terry / Terry’s Adventure
Sweets with Pete VR
Coordonnatrice de projet / Project coordinator
Annick Daigneault
Création plastique, narrative, numérique et sonore / Artwork, narrative, digital work and soundscape
Louis-François A.-Therrien
Martine Asselin
Philippe Bignell Harris
Benjamin Bisanti
Adam Boukhalfi
Annick Daigneault
Nicholas Damato
Marco Dubé
Christopher Dymond
Marc-Antoine Giguère
Samuel Jeannite
Gabrielle Lajoie-Bergeron
David Le Quéré
Hunter McLean
Peter Papaiouannou
Alex Stinis
Pascale Théorêt-Groulx
Caméra et montage vidéo 360° / 360° camera and video editing
Marco Dubé
Programmation VR / VR programming
Tarik Boukhalfi
Peter Wilkinson
&
Francesco Capone
Lawrence Collier
Samir Sangani
Lulu Xing
Réalisatrice-coordonnatrice / Creative supervisor
Martine Asselin
TOPO – Laboratoire d’écritures numériques / TOPO – Laboratory for Digital Writings
Michel Lefebvre, directeur / director
Gabrielle Lajoie-Bergeron, artiste / artist
Pascale Théorêt-Groulx, artiste / artist
Merci à / Many thanks to
Felipe Arasanz
Chélanie Beaudin-Quintin
Hugo George
Jonathan Gadbois
Marie-Ève Gadbois
Marc-Antoine Giguère
Olivier Gilbert
Sonya Mladenova
Michele Pekovich
David St-Laurent
Dan Ten Veen
et à tous les autres participants et contributeurs du projet « Dans la tête » / and to all the participants and contributors to the “Dans la tête” project
![]() | TOPO – Laboratoire d’écritures numériques Centre d’artistes montréalais est un laboratoire d’écritures et de créations numériques pour les espaces du web, de la performance et de l’installation. Son mandat est d’incuber, de produire et de diffuser des œuvres multimédias originales qui explorent les croisements interdisciplinaires et interculturels à travers les arts numériques. – www.AgenceTOPO.qc.ca |
![]() | Sur le Fil – Fondation pour l’inclusion Sur le Fil a pour mission d’appuyer l’inclusion des personnes autistes dans la communauté et de favoriser la reconnaissance positive de la neurodiversité. |
![]() | Productions Spectrum L’organisme travaille au développement de jeunes (8 à 35 ans) vivant avec un TSA et passionnés par le cinéma, les médias et l’animation. Spectrum offre des programmes sociaux et créatifs ainsi qu’une formation professionnelle en production médiatique. – www.productionsspectrum.com |
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L’auteure Paule Mackrous documente et revisite les installations médiatiques des 13 artistes et duos ayant occupé l’espace de la Vitrine du printemps 2015 au printemps 2017. Regroupés dans quatre sections – Reflets, Arènes, Présences et Passages – les textes font valoir la singularité du lieu de diffusion et le défi qu’a relevé chacun des artistes pour l’occuper. La Vitrine est un espace vitré de 10 m2 / 100 pi2 où l’œuvre est dedans et le public est dehors. Chacun des artistes a exploré à sa façon les possibilités et les limites de la petite galerie, avec différents dispositifs interactifs, mais aussi comme lieu de performance.
Ce livre enrichi, réalisé par la designer Isabelle Gagné, documente avec des textes, photos et vidéos les œuvres des 13 artistes et duos canadiens : Hugo Nadeau, Audrey-Maude McDuff, Pat Badani, Steve Heimbecker, Oli Sorenson, Joseph Lefèvre, Santiago Tavera, Maxime Boisvert et sans, Julien-Robert, Élène Tremblay, Jean-René Leblanc et Carl Spencer, Sarah Chouinard-Poirier, Simon Dumas et Mickaël Lafontaine.
Sous format EPUB, la publication est conçue pour une lecture optimale sur tablette avec des applications telles que iBook, B&N Nook, Kobo, Adobe Digital Edition, Sumatra, Calibre. Le livre est téléchargeable gratuitement sur le site de TOPO en version française et anglaise.
TOPO offre également pour vente en ligne 14 impressions numériques issues des projets des artistes. Au format moyen de 16×20 pouces, les images sont offertes en édition limitée de 10 tirages numérotés. Vous pouvez vous les procurer ici.
Sous la direction de l’artiste, Natacha Clitandre, avec l’équipe de médiation de TOPO, les citoyens et citoyennes disposaient d’une application de captation textuelle, sonore et photographique programmée par la firme Anagraph afin d’inscrire leurs témoignages géolocalisés sur la page Spectrographies.org. Croisant histoire locale et récits personnels, cet exercice a permis, au final, de capter l’esprit actuel d’un lieu.
Initialement développé pour cette exploration autour du Campus MIL, le même processus a connu un volet new-yorkais en octobre 2017, au festival Art in Odd Places. Spectrographies à New York offre ainsi une sorte d’instantané de la 14e Rue représentée par le biais d’objets que l’on y trouve et d’emplacements que l’on y croise, auxquels un échantillonnage varié de passants s’identifient. Cette itération américaine permet de localiser différentes interprétations et usages d’un même secteur de la ville, marqué par son hétérogénéité.
Le jeudi 8 novembre 2018 avait lieu une présentation du projet à la Salle de diffusion de Parc-Extension pour une visite personnalisée du site web en présence des gens qui ont participé au projet, lequel compte près de deux cent témoignages.
Cabinets de curiosités – La fête
Exposition en vitrine du 2 juin au 28 juin 2016.
Centre Wellington, 4932 Rue Wellington
Projet de création avec les artistes de TOPO, du Centre Wellington et du STUDIO jocool.
Soutenu par le programme culture et communauté de la Ville de Montréal.
www.AgenceTOPO.qc.ca/cabinets
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C‘est par ces mots invitant à l’exploration que nous avons entrepris de réaliser Cabinets de curiosités, un projet de création incorporant une dimension visuelle, littéraire, médiatique et spatiale, dont l’aboutissement est la mise en vitrine des créations de la clientèle du Centre Wellington et la réalisation de ce site internet.
Ces vitrines, nous les avons trouvées sur la rue Wellington en dialoguant avec des commerçants qui nous ont laissé de l’espace pour installer un ensemble d’œuvres regroupées autour des thématiques suivantes : mer, nature, urbanité, amour, humanité, poésie. Par la mise en vitrine, nous entendons aussi la création de ce site internet qui vient donner une pérennité à ce travail effectué par les usagers du Centre Wellington avec les artistes médiateurs Martine Koutnouyan et Gabrielle Lajoie-Bergeron, en février, mars et avril 2015. Les usagers sont aussi confiés à la caméra avec José Cortes Castillo, qui a su recueillir de nombreux témoignages.
Deux poètes ont ajouté une touche littéraire, Emmanuel Simard et Caroline Louisseize, qui a culminé avec la tenue d’une balade poétique, en collaboration avec Ghislaine Provost et Nathalie Séguin. C’est ainsi que le 4 juin 2015, nous avons inauguré l’exposition des cabinets de curiosités disséminés entre le 3966 et le 5019 de la rue Wellington. Au terme de cette balade organisée pendant la vente trottoir, le groupe s’est retrouvé au Café Baobab pour la présentation du site internet créé par l’Agence TOPO sous la direction de Joseph Lefèvre, du studio Jocool, avec l’imagination et la dextérité de Paul Gascou-Vaillancourt et José Cortes Castillo, de l’Agence TOPO.
En vitrine sur la rue Wellington, du 4 au 21 juin 2015
Imprimeries rubiks inc.: 3966, rue Wellington
Banque Royale : 4370, rue Wellington
C-Sweet : 4437, rue Wellington
Baobab Café : 4800, rue Wellington
Choco Passion : 5019, rue Wellington
Ce projet a bénéficié du soutien de la Division de la culture, des bibliothèques et du développement social de l’arrondissement de Verdun et du programme Culture et communauté de la Ville de Montréal, dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel entre la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
En 1985 naissait à Montréal .(La Société de Conservation du Présent), un collectif artistique formé de Philippe Côté, artiste et philosophe conceptuel, Alain Bergeron, auteur de logiciels, et Jean Dubé, photographe, pamphlétaire et écrivain. À cette époque, la .(SCP) exprimait une nouvelle dynamique intellectuelle, artistique et sociale à travers l’organisation d’événements artistiques ; la publication infographiée de nombreux manifestes, pamphlets, livrets et documents divers ; la distribution de centaines de cartes de plastique uniques et originales illustrant les concepts intellectuels explorés par le collectif ; l’estampillage systématique et sauvage du mot « copie » sur moult documents, murs et objets de la cité ; l’utilisation d’une folioteuse pour « archiver l’univers » et l’utilisation audacieuse des technologies informatiques naissantes.
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L’Agence TOPO présente le site web Hourra pour la pitoune !, de l’artiste Nathalie Bujold, qui intègre aux nouvelles technologies une dose de rustique et de vernaculaire. En écho numérique à son exposition En Wing en Hein présentée dans plusieurs centres d’artistes au Québec, l’artiste propose un site ludique basé sur des mises en scène d’objets folkloriques et des animations utilisant des mots de la langue québécoise.
Detours: Poetics of the City invites you to explore the streets of Montreal through a series of reworked city transit maps, using photos, video, audio, drama, poetry and iconography to explore personal engagements with the city. The detour happens as a break from routine, an unexpected trip through the spaces of stories and small observations that are strewn across the everyday landscape. [+]
Team
Taien Ng-Chan, Donna Akrey, Lance Blomgren, Gordon Neil Allen, Adrian Gorea, Emilie O’Brien, Samuel Thulin
Agence TOPO
Multimédia director: Vincent Archambault
Coordination: Marc Fournel
Production: Agence TOPO, 2011
Bêta-cité is an audiovisual & interactive mapping project on the Web created by the Audiotopie cooperative in collaboration with Agence TOPO. The website makes it possible to create audio guided urban walking tours which the user can design and try out in the Notre-Dame-de-Grâce and Saint-Laurent boroughs in Montreal. Bêta-cité provides a space for interpretation, discovery, experimentation and composition on the internet based on a walking itinerary.
Équipe du projet
Audiotopie
Scénarisation: Yannick Guéguen, Edith Normandeau
Création musicale: Étienne Legast, David Martin
Captation vidéo: David Tousignant
Narration: Sylvain Lamy et Marie-Hélène Gosselin
Agence TOPO
Réalisation multimédia: Vincent Archambault, assisté de Keshia NauDominique et Alex Saint-Gelais
Direction de projet: Michel Lefebvre
Coordination: Éric Legendre
Production: Agence TOPO, 2010
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La popularité d’outils de cartographie et de visualisation terrestre se fait grandement sentir dans l’expérience du web. L’emploi de systèmes de géolocalisation se généralise et infiltre l’univers numérique. À l’aide de ces technologies, des artistes explorent la volonté de « situer ». Les œuvres qui en résultent questionnent cette nouvelle conscience géographique issue des pratiques en réseau.
Réunis par la commissaire Sylvie Parent, les artistes Matthew Biederman (Montréal), Grégory Chatonsky (Montréal), Zahra Poonawala (Strasbourg, France) et Cheryl Sourkes (Toronto) ont bénéficié, en 2009-2010 de résidences et de soutien à la production de l’Agence TOPO pour la réalisation de leurs projets. Avec Spectrum Survey, Biederman prend la mesure des ondes électromagnétiques qui nous entourent. Dans Circulation, Chatonsky fait du trafic urbain le moteur d’un dialogue entre un homme et une femme. Poonawala nous fait découvrir le monde par la voix des haut-parleurs, dans Public Address System, et Sourkes propose GeoTag, une version web du jeu Géographie.
Lire l’essai de Sylvie Parent – Géoweb : création de nouvelles géographies – qui élabore sur le thème et décrit les quatre projets sélectionnés.
Production : Agence TOPO, 2010
Directeur de projet : Michel Lefebvre
Réalisateurs multimédia : Vincent Archambault,Guy Asselin
Stagiaires multimédia : Keshia Nau-Dominique, Alex St-Gelais
One lost cell phone, four ficticious identities. The curator Élène Tremblay has invited four artists, Marie-Josée Hardy, Maryse Larivière, Marcio Lana-Lopez and James Prior to create works where their probable identities could spread.
Presentation:
This e-poetry project, is based on a poetic body of work of the Canadian-Welsh author Childe Roland and the images of the Canadian photographer Susan Coolen.
Astres / Stars / Goleuadau stands as a metaphorical representation of the black holes in astronomy and the death of supernovas. The series is composed of sound poems in which all verses first syllables start as an aspirated syllable which slowly dries up the throat. The spoken words only stand when read loud, “like a string of curses launched to pitiless stars” (Childe Roland). Written in three languages, French, English and Welsh, the texts are organized in sets of themes and approach various contemporary issues: environment, epidemics, computerization, globalization, etc.
The photographic work of Susan Coolen also evolves around the cosmos’ theme. In the ongoing project Astral Projections, Coolen stages objects and links her collecting of specimens to space imagery. Often playful, and linking to fictional accounts of travel to the Moon and beyond, Astral Projections opens up the imaginative possibilities of multiple entities and possibilities inhabiting our vast cosmos.
Presentation :
Who is…? is a body of work presenting with texts, photos and videos artist’s portraits created by Swedish artist Magnus Bärtås. These «biographies» articulate themselves around a series of statements, short sentences reconstituted through the memories of conversations between the author and the artists met randomly during journeys throughout the world.
Agence TOPO proposes a multimedia adaptation of Bärtås’ work. Taking for starting point the narrative method of the artist, Agence TOPO adds an element of creation to it by opening a section where the Net surfers can in their turn build a portrait. (Notes about adapting Bärtås’ work for the Web)
In its interactive form, the project plays with the questions of identity with the Internet. Between the “googlisation” of the people, the multiplication of the data banks and the self-representation of the Net surfers who draw themselves a profile real or idealized in the community’s sites, the questions of identity remain fundamental while being sources of fiction, of staging.
Translated into several languages (French, English, Spanish, Swedish, Russian and Latvian), the original work of Bärtås makes it possible TOPO to approach the universalization of the communities increasingly curious to communicate and elucidate the eternal mystery of Who is… Who?
Inspired by the the musical object’s modes of circulation, its iconographic markers and its serial representations: (cds, vinyls, flyers), Post-Audio NetLab is a space of interaction, exchange and socialization that fictionally simulates the codes of today’s music culture.
The starting point is an invented collection of over 400 album covers, each one of which is associated with a musical style, texts and short videos, which allow one to enter Post-Audio’s fictional universe. Various interactive modules – listening, mixing and exchange rooms – are made available to the users who can handle the virtual albums, create their own musical compositions, or exchange texts, music, comments and information in a forum. The launch is now being held in order to invite the local and international community to intervene through the website and propagate the media culture of the hour.
Go beyond the Post-Audio_NetLab experience and get Post-Audio_DVD!
Civilities is a modular, collective fiction that brings together some ten Montreal artists from a range of disciplines and backgrounds who offer diverse perspectives on “living together.” The invited artists explore potential spaces of confidence, reconciliation and the cohabitation of persons, peoples and religions. From the rules of religious fundamentalisms to the movements of anonymous crowds in the city, the projects examine various aspects of social organization, cultural norms and the collective spaces of shared practices. Working from interfaces representing public space, that of the community and of civitas, small stories emerge like windows onto more universal situations, onto a certain state of the world, somber and violent indeed.
VILANOVA is a multimedia creation following the photographic event Villeneuve Tour, by the collective of artists/photographers Fovea, presented during Le Mois de la Photo in Montreal, in September 2001.
Villeneuve Tour proposed a series of thirteen artistic interventions in several small shops and outdoor spaces of the Villeneuve neighbourhood, situated at the confluence of the Plateau Mont-Royal and the Mile End, in Montreal. The VILANOVA web site now revisits the little story of the in situ artworks and proposes a reflexion about transforming and archiving ephemeral interventions on the web. The urban route becomes a virtual itinerary through thirteen multimedia projects while in many ways exploring universal questions related to bodies, identities, memory and time.
Presentation:
5 photographes and 5 witers created 5 new web fictions. In each of the projects created for FiXions, the guest artists managed to rise to the challenge of cooperation by producing works made up of agreements and differences between text and images, transcending the exclusive fields of literature and photography.
Presentation :
– PassArt, Rouyn Noranda (Canada), summer 2000
– Les HTMlles, IIIe Maid in Cyberspace, Studio XX, Montréal, February 2000
– Mois de la photo à Montréal, Zina, Ex-centris, September 1999
In the midst of a baroque city that endlessly liquidates, follow TOPO Agency’s investigation in LIQUIDATION, a multimedia photo-novel from author Michel Lefebvre and photographer Eva Quintas.
Launched in January `98 simultaneously on the web and at the radio show Les décrocheurs… d’étoiles (Radio-Canada FM), the three 30 minute episodes of this French web-radio drama surprisingly combine fixed images and sound, as interpreted by 15 actors. Liquidation has become in its ultimate format, a random photonovel on CD-ROM, with 18000 photographs and a 4 hour soundtrack, with original music and dialogues with 25 interpreters. (cdrom Liquidation).
Presentation :
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Inaugurant le troisième cycle de la programmation sur le thème Frontière, « Géopolitique, espaces variables », TOPO présente à partir du mardi 20 avril 2021 le projet Léviathan de l’artiste Paolo Almario.
Cette œuvre numérique réfère à la pensée et au livre du philosophe anglais Thomas Hobbes, Léviathan, Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile, où il y définit les États-nations comme des géants nommés Léviathans. Ce qui définit les Léviathans de Hobbes, ce sont les unités qui les composent (les humains) ainsi que les interactions entre elles.
Initialement conçue comme installation robotique où des traceurs inscrivent les traces sur une toile, l’œuvre Léviathan a été adaptée pour une diffusion en ligne, sous forme de site web interactif où le visiteur est appelé à y laisser l’empreinte de son passage. Les données captées par la caméra de l’ordinateur – mouvements du visage, date et durée de présence – servent à la création de tracés offrant une topologie des interactions qui y ont lieu collectivement. Aucune autre donnée n’est conservée, laissant ainsi seulement ce qui compose le Léviathan de Paolo Almario : des tableaux virtuels de lignes et de points résultant de l’interaction du public avec les systèmes de captation numériques. Pour cette version web, les tableaux issus de la captation de données seront régulièrement arrêtés dans le temps et archivés dans la galerie virtuelle du site web.
Participez au Léviathan de Paolo Almario en y inscrivant vos traces.
Activez la caméra de votre ordinateur et laissez-la vous suivre en captant les mouvements de votre visage, composant ainsi en temps réel les tracés d’interactions multiples qui se superposent et s’amalgament dans une carte virtuelle et collective.
Avec Léviathan, dans ce contexte de pandémie où la communication virtuelle alimente à l’infini d’immenses bases de données, Paolo Almario invite à réfléchir à quelques enjeux du cyberespace actuel : la surveillance, la vie privée, le big-data et l’omnipotence des réseaux…
«Les principaux corps politiques, les États, sont des compositions d’unités individuelles. On doit en effet envisager les sociétés politiques comme des composés artificiels, des automates entièrement constitués d’animaux humains.»
(Thomas Hobbes, 1651).
Paolo Almario est un artiste en arts numériques d’origine colombienne établi à Chicoutimi depuis 2011. Il débute sa carrière en 2014 avec des projets liés à l’impact que le conflit de la Colombie a eu sur sa famille. Les répercussions de son engagement artistique l’ont mené à demander la protection du Gouvernement Canadien où il a le statut de réfugié depuis 2015.
Il a reçu une formation de la Facultad de Arquitectura y Diseño de l’Universidad Los Andes (Bogota, Colombie). En 2014, Il complète une maîtrise en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Son travail a été soutenu à plusieurs reprises par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Conseil des arts du Canada. En 2018, il reçoit la distinction Prix du CALQ – Créateur de l’année au Saguenay-Lac-St-Jean. Ses œuvres ont été exposées au Canada, en Colombie, en Italie, en Belgique et en France.
Dans sa pratique, Paolo Almario utilise des technologies numériques pour collecter, analyser, codifier, traiter et transformer des échantillons de la réalité sous une pluralité de formes artistiques. En priorisant l’installation, l’art logiciel et l’art électromécanique, il explore les relations s’établissant entre l’individu et l’espace et s’articule autour de notions identitaires, spatio-temporelles et sociopolitiques.
Ancrée dans l’histoire de l’humanité et toujours criante d’actualité, la thématique Frontière adoptée pour le programme d’expositions de TOPO 2019-2021 regroupe plusieurs questionnements portés par le centre, tant politiques et sociaux que technologiques et physiques. Le premier cycle, Cultures, langages, spiritualités : au-delà des frontières, explorait la reconquête des racines et des héritages, à travers des questionnements sur la mémoire et la mort. Le deuxième cycle, Remix et réseaux : des frontières défiées, abordait les technologies et leur impact sur nos vies et nos sociétés, dans leur capacité, notamment, de brouiller les frontières entre le vrai et le faux, le documentaire et la fiction, le vivant et le non-vivant. Avec le troisième cycle, Géopolitique : espaces variables, la notion de géopolitique vient nourrir une réflexion autour des relations entre la géographie (humaine, matérielle, territoriale) et le sociopolitique, interrogeant de diverses façons les rapports de pouvoir dans l’espace.
Le Léviathan est un monstre colossal, dragon, serpent ou crocodile, dont la forme n’est pas précisée ; il peut être considéré comme l’évocation d’un cataclysme terrifiant capable de modifier la planète et d’en bousculer l’ordre et la géographie, sinon d’anéantir le monde.
Léviathan serait l’un des principaux démons de l’enfer. Représenté au Moyen-Âge sous la forme d’une gueule ouverte qui avale les âmes, il symbolise ainsi l’entrée des enfers.
Définition du Léviathan librement adaptée de Wikipédia
Thomas Hobbes (Wikipedia)
Léviathan (Wikipedia)
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Mes Mots, Mon Quartier, c’est un parcours de poésie géolocalisée créé initialement en 2019 dans le quartier du vieux-Rosemont, à Montréal.
Produit par TOPO – Centre de création numérique, sous la direction artistique de l’empoétineuse Caroline Barber, nous avons recueilli des mots et des anecdotes associées à un lieu précis du territoire, puis nous avons créé des phrases poétiques en utilisant les mots récoltés via nos boîtes à mots et lors d’ateliers de création dans quatre lieux partenaires : la bibliothèque Rosemont, l’Oasis des enfants, Accès-Cible et le centre communautaire Petite Côte.
Ces rencontres ludiques et créatives ont permis de rassembler près de 300 mots associés à des anecdotes que l’on retrouve dans le site web mesmots.ca, créé avec le designer interactif Yannick Guéguen. On peut consulter ce site à l’ordinateur, mais aussi en se baladant dans le quartier avec un téléphone mobile, une manière insolite de voir les rues, les ruelles et autres lieux de mémoire de la petite histoire.
Interrompue à l’hiver 2020 par le Grand Confinement, la collecte de mots et d’anecdotes continue avec la Boîte à mots virtuelle. Cliquez sur le bouton PARTICIPER du site mesmots.ca, écrivez une anecdote reliée à votre quartier, territoire de résidence ou milieu de vie, choisissez un mot relié à cette anecdote, précisez l’adresse ou le lieu précis de votre anecdote et ensuite amusez-vous avec l’application de création poétique Mes Mots, Mon Poème. C’est facile et amusant!
Pour la rentrée de septembre 2020, des balades poétiques avec la troupe de théâtre de rue Toxique Trottoir étaient prévues dans le Vieux-Rosemont, mais ont dues être reportées en raison du reconfinement. C’est finalement en septembre 2021 qu’elles ont pu avoir lieu.
En puisant dans le répertoire d’anecdotes et de phrases poétiques du site web mesmots.ca, Toxique Trottoir animait cinq déambulations poétiques donnant vie aux témoignages issus du projet de médiation culturelle.
Mes mots, mon quartier, un parcours de poésie géolocalisée créé avec les citoyennes et citoyens du quartier du Vieux-Rosemont, a reçu le soutien du Programme de médiation culturelle de la Ville de Montréal.
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Le centre d’artistes TOPO et l’organisme multidisciplinaire LatinArte s’unissent pour mettre sur pied INTER@MÉRIQUES, un programme d’accompagnement vers les arts numériques pour les artistes professionnel.le.s issu.e.s de la pluralité culturelle des Amériques.
À travers des activités de formation, de mentorat et de documentation des pratiques et des apprentissages, il s’agit d’accompagner une cohorte d’artistes dans leur cheminement vers la réalisation de projets incorporant une dimension numérique. Le programme est conçu comme un parcours sur plusieurs mois, de janvier à septembre 2019. Le cycle d’activités offre tout d’abord un portrait général du système culturel québécois (formation de janvier 2019) avant d’aborder des enjeux plus spécifiques liés aux projets numériques des artistes (formation du printemps 2019).
Cabinets de curiosités – La fête
Exposition en vitrine du 2 juin au 28 juin 2016.
Centre Wellington, 4932 Rue Wellington
Projet de création avec les artistes de TOPO, du Centre Wellington et du STUDIO jocool.
Soutenu par le programme culture et communauté de la Ville de Montréal.
www.AgenceTOPO.qc.ca/cabinets
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La femme éléphant est un personnage inspiré de l’expression hispanophone « tener el moco en el suelo », ce qui se traduit littéralement par « avoir la trompe par terre ». Cette expression plutôt burlesque exprime un état de peine. Il s’avère un mécanisme d’autodérision vis-à-vis sa propre affliction. Par l’incarnation de cette expression évocatrice je cherche à mettre en question les archétypes de genre hérités de la tradition judéo-chrétienne et renforcés actuellement par le cinéma commercial, les feuilletons télévisés, les chansons d’amour et la publicité. Très accentués dans ma culture d’origine, ces modèles, qui valorisent la culpabilité, la soumission et le conformisme des femmes, sont repris par la femme éléphant pour exprimer le besoin d’élaborer d’autres identités possibles.
En 2009, DIAGONALE, Centre des arts et des fibres du Québec, organisait des journées de confection de poissons avec des artistes et des gens du public. Des centaines de poissons créés avec des tissus récupérés et puisés à même les ressources du Fashion Plaza, sis au 5455 de Gaspé, ont ensuite été distribués massivement le jour inaugural de la saison de la pêche, le 1er avril.
Cette année, l’Agence TOPO s’associe à DIAGONALE afin d’ajouter au projet une dimension médiatique. Huit poissons confectionnés ont été numérisés et animés pour le Web, permettant aux pêcheurs d’attraper des poissons et de les envoyer à leurs ami(e)s avec un message de leur cru ! Et dans le cadre du Mois de la Fibre et du Textile, édition 2010, plus de 400 poissons seront distribués à l’entrée du Métro Mont-Royal.
As part of Art Pop 2009, Agence TOPO presents101 Song Scores, a performative and poetic infiltration initiative by the artists Sheena Hoszko & Michelle Lacombe.
101 Song Scores is a project which addresses the subjective ways of relating to song lyrics and their meaning. The artists compiled a database of song “scores” (text-based performance directions) culled from the lyrics of western popular music of the last 50 years. In collaboration with Agence Topo, these informations are available online to propose a long series of shared moments of action. With an emphasis on waiting, the 101 Song Scoresweb page highlights the integral relationship between an action and its duration. Have fun, perform!
www.Makila.tv
Plus d’info : www.Makila.tv/blog
En 2008-2009, l’Agence TOPO réalise avec le collectif de vidéastes Makila un cycle de création, d’exploration multimédia et de diffusion autour de la Kalavera Deliciosa, un dérivé audiovisuel du cadavre exquis des surréalistes. Une Kalavera est une série de 13 clips vidéos de 30 secondes créés en continuité des 5 dernières secondes du clip précédent. Le résultat en est une oeuvre linéaire en expansion constante utilisant comme modèle d’écriture de collaboration, la fragmentation.
Après quelques Kalavera réalisées par le collectif, l’Agence TOPO s’est associée à Makila pour l’organisation d’une dizaine d’ateliers en audio-visuel et multimédia, avec le soutien de l’Institut national de l’image et du son [INIS], et la production de soirées de diffusion à la Société des arts technologiques. Le collectif est maintenant réuni en coopérative de travail et de création. Voici www.Makila.tv
Creation : Makila
Coproduction and web design: Agence TOPO (fall 2008 – winter 2009)
Presentation:
«VÉVÉ» – http://veve.sofianaudry.com
Generative and interactive
Words are but amalgams of letters. It is the relationship between words that gives them life and meaning. In this project, visitors contribute to the creation of dialogical entities called vévés, taking a conversation based on the simple exchange of words. From this dialogue, the vévés learn, become more complex and evolve. They seem to be animated by their own will.
This project launched at the International Festival of Litterature Blue Metropolis (Montréal) in May 2008 is resulting from Sofian Audry’s artist residency at Agence TOPO.
Creation : Sofian Audry
Audio : Alexandre Quessy
Coproduction : Agence TOPO (fall 2007 – spring 2008)
Presentation:
International Festival of Literature Blue Metropolis, May 2008, Montréal
Olympic Games of the French Speaking Countries, September 2009, Beyrouth
« Verano » (« summer ») was started by Isabelle Bernier in 2005 during a residency in Mexico at the multimedia center of the Centro national de las artes. She ended the work with the support of Agence TOPO that host her in residency. The launch took place at the gallery Powerhouse / La Centrale in March 2007.
Creation : Isabelle Bernier
Coproduction : Agence TOPO (fall 2005 – winter 2006)
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Le centre d’artistes TOPO et l’organisme multidisciplinaire LatinArte s’unissent pour mettre sur pied INTER@MÉRIQUES, un programme d’accompagnement vers les arts numériques pour les artistes professionnel.le.s issu.e.s de la pluralité culturelle des Amériques.
À travers des activités de formation, de mentorat et de documentation des pratiques et des apprentissages, il s’agit d’accompagner une cohorte d’artistes dans leur cheminement vers la réalisation de projets incorporant une dimension numérique. Le programme est conçu comme un parcours sur plusieurs mois, de janvier à septembre 2019. Le cycle d’activités offre tout d’abord un portrait général du système culturel québécois (formation de janvier 2019) avant d’aborder des enjeux plus spécifiques liés aux projets numériques des artistes (formation du printemps 2019).
Cabinets de curiosités – La fête
Exposition en vitrine du 2 juin au 28 juin 2016.
Centre Wellington, 4932 Rue Wellington
Projet de création avec les artistes de TOPO, du Centre Wellington et du STUDIO jocool.
Soutenu par le programme culture et communauté de la Ville de Montréal.
www.AgenceTOPO.qc.ca/cabinets
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LabàLab est un événement périodique organisé par le Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM) qui vise à favoriser l’échange d’idées et la mise en commun de ressources entre les organisations en arts numériques au Québec. LabàLab s’adresse aux centres d’artistes, aux laboratoires médiatiques, aux centres de recherche et création et aux artistes.
C’est l’occasion de discuter de lab à lab.
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Pied Carré (Pi²), le Regroupement des créateurs du Secteur St-Viateur Est, est un organisme à but non lucratif rassemblant créateurs et créatrices (artistes, musiciens, designers, artisans ou représentants d’ateliers collectifs, de petites entreprises et d’organismes du secteur créatif) du secteur Saint-Viateur Est de Montréal.
The photographers’ collective, FOVEA, is a group of 20 Montreal artists/photographers who operate jointly a collective workspace, darkroom and exhibition room.
Founded in 1998 as a non-profit organization, Fovea had evolved from the Atelier VOX, a collective created in 1985 by the founding members of Vox Populi and having produced, over the years, various photographic exhibits in Montreal and abroad.
Fovea’s continuing mission to exhibit photography in public spaces began in 1995 with a series of photographic street posters shown in Montreal (Mois de la Photo 1995 and 1997) and in Scotland (Fotofeis 1997).
The autumn 2001, Fovea presented Villeneneuve Tour. Highlighted within Montréal’s Mois de la Photo 2001, thirteen artists invested the shops and environment of the Villeneuve Street neighbourhood, in Montréal, with photographic images and installations.
In January and February 2002, work from Fovea appeared in the interior showcases at the gallery of the Moser Arts Gallery, University of St-Francis, in Joliet, Illinois.
During two years (2003-2005), Fovea developed the project So close / Tout près, exhibited in Rouyn-Noranda (Québec) and Montréal.
L’Agence TOPO présente une programmation canadienne en nouveaux médias dans le cadre des 2e Rencontres internationales d’art contemporain de Chizé, événement qui se tient du 23 au 26 juillet 2004 dans le village de Chizé, situé en Deux-Sèvres, dans la région de Poitou-Charentes, France.
Pendant quatre jours, le village se transforme en site de création et accueille une dizaine d’expositions, des concerts, de même qu’un symposium en plein air où 50 artistes venus des cinq continents font pour le grand public un état des lieux de la création contemporaine.
Viva Chizé ! mise sur les notions de collaboration, de participation, d’interaction, de rencontre et de fête. La programmation est organisée essentiellement autour d’un volet de création in situ et d’un volet d’exposition d’oeuvres vidéo, web et cédérom.
L’événement est réalisé en partenariat avec le Comité d’animation des Fêtes de Chizé. Il bénéficie du soutien de l’Ambassade du Canada dans le cadre du programme de célébrations Canada-France 1604-2004 et de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ).
During February 1999, ISEA offered web creation workshops to Dakar artists, in order to produce multimedia african web fictions.
Five art projects were created with twenty professionnal artists working in the various fields of the visual arts, sound and literature.
Realized at the Metissacana, the first cyber cafe in Western Africa, DAKAR WEB was directed by three Montreal artists :
Eva Quintas, photographer and initiator of the project for ISEA,
Michel Lefebvre, writer and multimedia producer and
Catherine McGovern, web art producer.
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Post-Audio_DVD, un coffret de 2 DVDs comptant plus de 150 minutes de vidéo, est une compilation d’oeuvres audiovisuelles réalisées par des artistes montréalais. Il témoigne de l’effervescence de pratiques qui combinent le son et l’image en mouvement et propose un panorama de ce type d’oeuvres à travers différentes réalisations marquées par l’empreinte singulière de leurs auteurs.
Post-Audio_DVD est une extension du projet Post-Audio Esthetic (Galerie Clark, Montréal), suivi du projet web Post-Audio NetLab (www.agencetopo.qc.ca/postaudio) explorant les espaces de mutation de l’objet musical et du son, leurs codes de représentation et leurs multiples relations aux arts visuels. Post-Audio NetLab fournit une plateforme créative et interactive, à la convergence de l’image et du son. Post-Audio_DVD contient une sélection d’oeuvres audiovisuelles, produites entre 2001 et 2006, caractéristiques d’une pratique artistique émergente faisant appel à des collaborations entre le monde de l’art audio et celui des arts visuels. Ces réalisations se distinguent d’emblée du VJing ou du vidéoclip, où l’aspect visuel est souvent relégué à l’illustration du contenu musical. Les recherches esthétiques et conceptuelles plus sophistiquées, fondées sur l’entrelacement des composantes visuelles et sonores, font que les oeuvres dépassent la somme de leurs médiums, d’où leur désignation plus juste d’oeuvres audiovisuelles.
L’intention du projet Post-Audio_DVD est de présenter un panorama de ce type de créations et d’offrir une diversité de points de vue permettant d’apprécier le jeu entre les pratiques sonores et visuelles. À l’exception des vidéos de Daniel Olson, qui travaille en solo, les oeuvres sélectionnées sont le fruit de collaborations entre artistes issus des arts visuels, des nouveaux médias et/ou de la musique électronique. Elles ont été créées en fonction d’affinités électives, de démarches esthétiques complémentaires et d’un appétit pour les expérimentations transmédia. Au-delà de leurs spécificités, elles témoignent de la richesse du contexte culturel montréalais, à l’aube du 21e siècle, où de multiples collaborations ont dynamisé la scène musicale et artistique.
Trop souvent éphémères, ces oeuvres et performances sont fréquemment vouées à disparaître, d’où l’intérêt de les éditer sur support DVD, une plateforme permettant d’apprécier leurs qualités visuelles et sonores. Le DVD offre en outre un accès pratique et durable à des créations rarement vues à l’extérieur de leurs cadres de présentation habituels, comme une performance live, une galerie d’art ou un musée. Avec cet éventail de projets, Post-Audio_DVD ne prétend pas offrir un portrait exhaustif mais souhaite souligner des qualités esthétiques liées à diverses démarches artistiques propres à leurs auteurs. Les oeuvres présentées s’inscrivent dans le microclimat culturel de Montréal, mais aussi dans un courant plus large de changements technologiques accélérés, de sensibilités mouvantes, de convergences esthétiques nouvelles. Le temps aura toujours le dernier mot, mais il est souhaité que Post-Audio_DVD témoigne de ces étendues où le son et l’image se rencontrent pour disparaître ensuite vers leurs points de fuite respectifs, étonnamment parallèles.
Magnus Bärtås — statement, bio, archives
Peio Aguirre — essay about “Who Is?”
Re-enacted biographies — notes about adapting Bärtås’ work
Agence TOPO — the web project
Who is…?
is a body of work presenting with texts, photos and videos artist’s portraits created by Swedish artist Magnus Bärtås. These «biographies» articulate themselves around a series of statements, short sentences reconstituted through the memories of conversations between the author and the artists met randomly during journeys throughout the world.
Agence TOPO proposes a multimedia adaptation of Bärtås’ work. Taking for starting point the narrative method of the artist, Agence TOPO adds an element of creation to it by opening a section where the Net surfers can in their turn build a portrait. (Notes about adapting Bärtås’ work for the Web)
In its interactive form, the project plays with the questions of identity with the Internet. Between the “googlisation” of the people, the multiplication of the data banks and the self-representation of the Net surfers who draw themselves a profile real or idealized in the community’s sites, the questions of identity remain fundamental while being sources of fiction, of staging.
Translated into several languages (French, English, Spanish, Swedish, Russian and Latvian), the original work of Bärtås makes it possible TOPO to approach the universalization of the communities increasingly curious to communicate and elucidate the eternal mystery of Who is… Who?
Michel Lefebvre, Eva Quintas
Agence TOPO, June 2005
agence@agencetopo.qc.ca
_________________________
The web version of Who is…? is a production of Agence TOPO.
Direction : Michel Lefebvre, Eva Quintas
Design and multimedia creation : Vincent Archambault, Guy Asselin
Web narration : Catherine Plouffe
Sound recording : Thierry Gauthier
Videos, photographies, texts : Magnus Bärtås
The residency of Magnus Bärtås in Montréal is supported by the University of Gothenburg and the Embassy of Sweden in Canada. Agence TOPO thanks for their support the Canada Arts Council, the Conseil des arts et des lettres du Québec, the Conseil des arts de Montréal and the Institut des technologies de l’information du Cégep Maisonneuve.
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Détours est produit et réalisé par l’Agence TOPO, sous la direction de Taien Ng-Chan, qui signe également la création de deux trajets explorés dans ce projet: Passages de ville, avec des vidéopoèmes et un récit basé sur l’observation de ces étrangers que l’on croise en autobus et qui nous deviennent familiers ; et Les rues des saints, une joyeuse fusion de géographie, de poésie et d’hagiographie, avec le soutien de l’iconographe byzantin Adrian Gorea. Les autres trajets cartographiés pour ce projet proposent tous une exploration singulière de ces lieux qui nous habitent. Dans Walkups: scènes de la vie montréalaise, des extraits tirés du recueil de l’auteur Lance Blomgren ont été cartographiés et enrichis des explorations sonores de Gordon Neil Allen, à travers de courtes histoires et des absurdités de la vie rattachées à des logements montréalais. Dans Les chansonnettes de ville (City Ditties), Samuel Thulin propose des environnements sonores liés à certains lieux de la ville et créés à l’aide de son téléphone mobile en utilisant uniquement des sons enregistrés et mixés sur place avec son iPhone. Dans Notes de terrain (Field Notes), Emilie O’Brien explore Le Champ des possibles – un terrain vague du Mile-End aussi connu sous le nom de Maguire Meadows – avec des broderies, des « textworks », des images, et une entrevue avec la créatrice de ce projet du Jardin Roerich, Emily Rose Michaud. Dans Les lignes de désir (Desirelines), Donna Akrey a cartographié des lignes du désir, ces raccourcis sauvages tracés par les gens au fil des ans et qu’elle a découverts lors de ses pérégrinations urbaines. Finalement, la carte Rendez-vous a été créée avec la collaboration de participants d’ateliers de médiation culturelle d’Accés Culture Montréal, dans la cadre de 2012 Biennale internationale d’art numèrique.
Tous ces trajets qui composent Détours ont été optimisés pour la visualisation et l’écoute dans les lieux mêmes qui ont inspiré leur création, bien que les promeneurs de salon soient aussi invités à les découvrir et à entrer dans cet univers. Détours est un projet médiatique conçu pour le web et les plateformes mobiles et il est accessible via les tablettes informatiques et les téléphones intelligents. Pour une meilleure expérience, l’utilisation d’écouteurs est recommandée.
CRÉDITS
Détours : Poétiques de la ville a été produit par Taien Ng-Chan et l’Agence TOPO.
Agence TOPO
Président et administrateur délégué : Michel Lefebvre
Coordonnateur général : Marc Fournel
Adjoint à la coordination : Éric Paillé
Réalisateur multimédia : Vincent Archambault
Stagiaire : Jouvens Bienvenue
Taien Ng-Chan voudrais remercier l’Agence TOPO pour leur soutien à ce projet, et à tous ses collaborateurs pour leur merveilleux travail. Et merci à Joe Ollmann et Samuel Ollmann-Chan, comme toujours.
Agence TOPO voudrait remercier pour leur soutien le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de Montréal, Ville de Montréal, and Société des arts technologiques.
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Le développement du web géographique ou géoweb est lié à l’évolution des outils de cartographie et de visualisation terrestre dans l’environnement numérique1. Accessibles, faciles d’emploi et polyvalentes, ces technologies ont favorisé l’épanouissement d’un réseau géographiquement augmenté. La popularité des appareils de géolocalisation par GPS et leur utilisation dans les contextes les plus variés ont aussi contribué à l’intégration des données géographiques dans l’univers numérique et à la croissance du géoweb.
Le géoweb est un phénomène culturel et social qui s’est défini en dehors des milieux spécialisés. Autrefois limité à la simple consultation, tout individu a désormais la possibilité de créer et de diffuser ses propres cartes géographiques, de générer des données géolocalisées, de les assimiler à des contenus de toutes sortes et de les partager avec l’ensemble des utilisateurs. De domaine d’étude fondé sur des informations de sources officielles et réservé aux spécialistes, la géographie est devenue en quelque sorte une affaire personnelle, un moyen d’expression de l’individualité.
Les applications composites, ou « mash-up », qui combinent des éléments de sources multiples, ont vu le jour très rapidement et se sont multipliées à un rythme effréné. Elles sont en grande partie responsables de la diversité et de la quantité des contenus géographiques diffusés sur le web2. Elles enrichissent de géo-données les contenus du web et organisent l’information géographiquement en associant des outils et des informations hétérogènes. Les croisements et superpositions qui en résultent ont pour effet de charger toujours davantage le géoweb.
La croissance du géoweb est aussi attribuable au contexte du Web 2.0. Les sites de partage de fichiers et les réseaux sociaux dynamisent le renouvellement des informations en favorisant la formation de communautés autour d’intérêts géolocalisés. La convergence des données collaboratives dans cet environnement encourage fortement la création de géographies collectives.
Le géoweb a pris une envergure considérable grâce aux conditions technologiques exposées brièvement ici. Mais comment expliquer un tel phénomène à sa base, une telle volonté de situer, un pareil engouement pour la localisation? En d’autres termes, pourquoi ces technologies ont-elles trouvé une telle adhésion, en quoi répondent-elles à des besoins plus fondamentaux? Dans l’environnement numérique où les repères spatiaux deviennent flous, la géolocalisation atteste d’un ancrage bel et bien physique et procure une certaine impression d’emprise sur l’espace. De plus, s’il est vrai que la localisation exprime peu en soi, elle éveille néanmoins des associations spatiales qui rejoignent l’individu jusque dans son identité. En effet, à lui seul le nom d’un lieu peut évoquer une expérience, un espace éprouvé ou imaginé. La volonté de situer est liée au désir d’appartenir au monde.
Bien entendu, les artistes ont rapidement été interpellés par le géoweb et l’ont exploré en tirant parti des technologies mises à leur disposition et en apportant un point de vue critique sur ce phénomène. Les récits de voyage en ligne avec leurs extensions géographiques ne se comptent plus, les cartes fantaisistes et atypiques abondent, et les projets de médias localisés, élaborés collectivement à l’aide d’appareils GPS et de plateformes mobiles, ont suscité beaucoup d’intérêt dans le milieu artistique des nouveaux médias ces dernières années3.
Ce projet est né de l’intérêt démontré par la communauté artistique pour le géoweb. Les quatre œuvres réunies ici ont été réalisées au cours de la dernière année dans le cadre de résidences de production à l’Agence TOPO. Circulation de Grégory Chatonsky, GeoTag de Cheryl Sourkes, Public Address System de Zahra Poonawala et Spectrum Survey de Matthew Biederman forment un ensemble très diversifié; par contre, les perspectives qu’elles apportent sur le géoweb et leur propre incursion dans ce domaine se rejoignent sur plusieurs points.
Le projet de Cheryl Sourkes mise sur le désir d’extension spatiale de l’individu, sur l’attrait du lointain et du déplacement. Dans GeoTag, le spectateur met à l’épreuve le télescopage spatial qui caractérise l’expérience du web, le fait d’être situé dans un endroit tout en ayant accès à un autre lieu éloigné4. Invité à prendre part à un jeu composé de vidéos obtenues de webcams situées en divers points du monde, le spectateur effectue ainsi un « voyage » fait d’étapes, constitué d’éléments géographiquement distants. Au fur et à mesure, le visiteur redistribue à sa guise, comme s’il s’agissait de cartes postales sur l’écran, les diverses vidéos interconnectées. Tandis qu’il progresse dans le jeu, l’artificialité des liens créés entre ces lieux et le caractère décousu de l’expérience se font sentir.
De plus, les données géographiques liées à l’adresse IP apparaissant au coin gauche de l’écran identifient la localisation du spectateur et contribuent à aiguiser cette conscience géographique. Cette prise de conscience se poursuit dans le Centre des visiteurs où l’internaute pourra se rendre compte qu’il a laissé sa trace. En ayant recours à ces procédés, le projet mise également sur les comportements de voyeurisme et d’exhibitionnisme, les outils géographiques devenant de nouveaux moyens pour leur laisser libre cours.
Spectrum Survey de Matthew Biederman propose un ensemble de promenades urbaines qui révèlent le paysage électromagnétique. Comme d’autres projets de médias localisés, celui-ci s’élabore en deux étapes, soit la cueillette de données (captation vidéo, lecture GPS et diverses mesures du spectre) et la publication de celles-ci sur le web. Contrairement aux applications composites qui ont vu le jour ces dernières années, qui fusionnent outils géographiques et contenus dans une même interface graphique unifiée, Spectrum Survey fait preuve d’un déploiement transparent des moyens et des résultats liés à cette collecte. En effet, dans l’interface tripartite, ces représentations sont disposées une à côté de l’autre, exposées de façon directe et frontale. De plus, les données sont rendues accessibles à qui bon souhaite en faire un autre usage, quel qu’il soit.
Les mesures du champ électromagnétique s’affichent dans des graphiques interactifs invitant le spectateur à considérer ces données autrement imperceptibles. Il peut ainsi consulter les points synchronisés sur la carte et/ou la vidéo pour examiner plus précisément les lieux affichant des irrégularités et variations dans les courbes. Le projet encourage le spectateur à s’éveiller au monde qui l’entoure au-delà du perçu. Un des aspects critiques du projet consiste à rendre accessible et faire connaître le spectre électromagnétique alors que des intérêts commerciaux se le disputent férocement. Avec ce projet, Biederman affirme son parti pris pour les outils de source libre et le partage des données.
Les contenus localisés présentés dans Public Address System de Zahra Poonawala sont des vidéos de haut-parleurs situés en divers points de la planète. Grâce à la participation de quelques collaborateurs, l’artiste a bâti une collection de ces vidéos pour constituer une base de données pouvant être consultée et augmentée par les utilisateurs. Par le moyen d’un engin de recherche ou d’une carte géographique schématisée, le spectateur prélève les fragments de son choix et les enchaîne les uns aux autres. Il finit par constater les usages universels de ces appareils, au-delà des différences culturelles.
On retrouve ces haut-parleurs juchés sur fond de ciel, fixés au mobilier urbain, comme des personnages autoritaires. Leurs ouvertures béantes, comme de grandes bouches, livrent des messages d’intérêt public à la collectivité immédiate. La communication à sens unique qu’ils livrent demeure le plus souvent impersonnelle. De moyen de communication primitif, ces haut-parleurs deviennent pareils à des instruments sonores grâce à l’outil de lecture proposé par l’artiste. Ils s’engagent dans des séquences personnalisées par l’utilisateur et chaque clip devient alors un segment dans une partition que le spectateur créera et fera jouer selon son propre désir.
Dans Circulation de Grégory Chatonsky, les outils géographiques employés par l’artiste appartiennent au monde souterrain du projet et demeurent invisibles dans leur forme première. Le spectateur perplexe assiste au dialogue syncopé entre un homme et une femme, ne sachant trop quels moyens sont déployés pour afficher cet échange. Les vidéos montrent les personnages qui s’expriment par de courts énoncés et une relation s’établit entre eux, hésitante, alimentée par les événements imprévisibles issus du web. Avec ce projet, l’artiste exploite les ressources fluctuantes du réseau au profit de nouvelles formes narratives comme il l’a fait dans plusieurs travaux récents5.
L’application composite conçue par Chatonsky se nourrit de fils RSS géolocalisés dédiés à la circulation routière, les informations qu’ils diffusent en continu étant jumelées à des fragments vidéo correspondants. Circulation pousse à l’extrême l’utilisation des géo-données dans les contextes les plus inattendus, jusqu’à les dénaturer complètement. En ayant recours à ces dispositifs, l’artiste prend le parti de s’associer à une source changeante qui échappe à son contrôle de telle sorte que l’inattendu se manifeste à son tour dans le récit.
À l’heure actuelle où la localisation a fait la conquête du web et que le contenu du réseau est devenu de plus en plus contextualisé, ces projets artistiques investissent le géoweb en offrant des expériences alternatives. Ils apportent une perspective critique sur ce phénomène en mettant à l’épreuve la conscience géographique, en proposant des contenus inusités, en questionnant les outils développés et en favorisant la créativité chez l’utilisateur.
Sylvie Parent, commissaire de Géoweb
1 Qui se rappelle aujourd’hui des cartes géographiques statiques en format jpeg? Les services de renseignements géographiques, comme la cartographie, sont disponibles sur le web depuis bien longtemps. C’est toutefois avec l’avènement de Google Maps et Google Earth en 2005, suivi par plusieurs autres, que le web a commencé véritablement à se charger de données géographiques et à permettre aux internautes de les utiliser à des fins personnelles.
2 Par exemple, l’ajout de photos personnelles tirées du site Flickr dans Yahoo Maps. Des applications de toutes sortes sont apparues dans certains services évidents comme l’immobilier et le tourisme, mais aussi dans d’autres secteurs qui le sont beaucoup moins.
3 Voir par exemple l’article « Projets photographiques pour le web : reconnaissance des lieux » à : http://cielvariable.ca/archives/fr/component/content/article/259-projets-photographiques-web-reconnaissance-lieux.html
4 Le titre du projet réfère au jeu de tague et au géomarquage, deux références très justes en rapport avec ce projet.
5 Voir l’exposition Flussgeist qui s’est tenue à la galerie Oboro : http://www.oboro.net/archive/exhib0809/gregory_chatonsky/info_fr.html
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Poésie, photographie, multimédia
Astres / Stars / Goleuadau
Ce projet de e-poetry est basé sur un corpus poétique de l’auteur canadien-gallois Childe Roland et les images de la photographe canadienne Susan Coolen.
Inauguré dans le cadre du festival montréalais de spoken word, Voix d’Amériques (février 2006), le site web s’est prolongé sous forme d’installation à la Galerie Espace (Montréal) et au Harbourfront Center (Toronto).
Il a également été présenté au festival E-Poetry 2007 à Paris (voir un enregistrement en QuickTime vidéo).
Le corpus poétique de Childe Roland
Astres / Stars / Goleuadau se développe à partir d’une réflexion sur les trous noirs de l’astronomie et la mort des supernovas. Il s’agit de plusieurs dizaines de poèmes sonores dont chaque vers commence par une syllabe aspiratoire qui, à la longue, assèche et gerce la gorge. Les poèmes sonores existent seulement quand ils sont lus à voix haute, «comme une kyrielle de jurons lancés aux impitoyables étoiles» (Childe Roland). Écrits en trois langues, français, anglais et gallois, les textes sont organisés en recoupements thématiques et abordent plusieurs problématiques contemporaines : environnement, épidémies, informatisation, mondialisation, etc.
Ce travail s’inscrit dans une démarche exploratoire menée depuis plusieurs années par cet artiste canadien établi au Pays de Galles, qui œuvre en poésie sonore et concrète, et qui s’attarde aux caractéristiques physiques du texte à travers également des livres d’artistes et des objets sculpturaux. Childe Roland est le nom d’artiste de Peter Noël Meilleur.
Harbourfront Center (Toronto)
Casa del Popolo (Montréal) Galerie Espace (Montréal)
Le corpus photographique de Susan Coolen
Le travail photographique de l’artiste originaire de Nouvelle-Écosse s’articule également autour de la thématique du cosmos. Son corpus principal Astral Projections, de même que ses autres travaux (Celestial Travelers, Primordia, Galileo’s Observation), mettent en scène de façon ludique et poétique des objets de l’imagerie spatiale, dans l’esprit des explorateurs de l’espace et en relation aux récits fictionnels des voyages à la Lune. Ses objets trouvés et spécimens inédits ouvrent les portes de l’imaginaire sur les entités possibles et multiples habitant le vaste univers.
La réalisation multimédia de l’Agence TOPO
L’Agence TOPO poursuit sa recherche sur la convergence de la littérature et de l’image avec les nouveaux médias en abordant ici le texte comme matériau même d’expérimentation. Les poèmes et les images ont suscité la création de tableaux multimédias qui s’enchaînent de façon aléatoire au gré de la visite des internautes. Afin de faire valoir le volet sonore des textes, Agence TOPO a invité l’auteur Childe Roland et les poètes Kim Doré, Tony Tremblay et Victoria Stanton à interpréter lespoèmes, lesquels sont repris dans le site comme extraits audio et vidéo.
Eva Quintas, directrice artistique de l’Agence TOPO, est la commissaire du projet. La réalisation du site est signée par Guy Asselin assisté de Vincent Archambault. La conception sonore est de Mike Di Sclafani.
Information : Agence TOPO – Michel Lefebvre • T (514) 279-8676 • michel@agencetopo.qc.ca
Agence TOPO remercie le Festival Voix d’Amériques ainsi que le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts de Montréal, Emploi-Québec et la Société des arts technologiques. Childe Roland remercie Wales Art International.
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Texte de la commissaire, Élène Tremblay
Le Web se prête facilement au travestissement des identités et favorise de nombreux questionnements quant à la vraisemblance des informations apportées par les personnes qui s’y mettent en scène : il est devenu un outil relationnel où des individus tentent d’entrer en relation plus intime. Pour la réalisation de ce nouveau projet web, nous avons voulu ici réunir des artistes utilisant déjà l’autoreprésentation dans leurs pratiques et les inviter à créer des œuvres interactives où se déploieraient leurs identités fictives vraisemblables.
Marie-Josée Hardy, Marcio Lana Lopez, Maryse Larivière, et James Prior sont les artistes de Mes contacts, où ils incarnent des personnes appelées par la propriétaire d’un téléphone cellulaire perdu. Leur nom, numéro de téléphone et autres informations personnelles apparaissent dans le menu de ce téléphone qui sert d’interface pour entrer en contact avec eux, ou du moins avec la part visible et accessible de leurs personnages.
L’image du corps de l’artiste agit dans ces œuvres web comme preuve; me voilà. Elle s’offre comme
le lieu de rencontre de l’autre et de médiation à celle-ci. Le corps constitue le premier lieu commun, partagé et reconnu; lieu du semblable et de la différence, lieu d’exclusion et d’inclusion, lieu de multiples conflits et délibérations. L’artiste offre l’image de son corps, montre l’agencement particulier des traits de son visage, etc. Ceux-ci contiennent, paradoxalement, à la fois des qualités d’opacité et d’expressivité (masquer/montrer). Ce sont les mêmes éléments que ceux offerts par un comédien, seule l’information qu’il s’agit là de l’auteur et non d’un interprète transforme la réception de ce corps, de cette voix. L’autoreprésentation agit comme un leurre d’authenticité. Elle permet à l’artiste de jouer avec l’idée du dévoilement; se révéler ou se cacher, dire ou simuler.
L’exhibition de soi, qu’on le travestisse ou non, demeure un acte de fiction mutuel où public et artiste jouent le jeu de l’authenticité dans l’arène faussée de la sphère publique. Car là où il y a public, il y a théâtre. Pour l’artiste, qu’il s’agisse d’un jeu généreux ou narcissique, peu importe, puisqu’il fait de son corps et de son identité le lieu, le terrain, le leurre pour que se réalise ce jeu. Terrain idéal, leurre par excellence, pour une rencontre simulée.
Marcio Lana Lopez utilise deux sources visuelles – des vidéos de son visage enregistrées par une caméra web et les photographies de voyage de ses grands parents au Moyen-orient en 1957– pour produire un récit, ou plutôt un questionnement, sur notre perception d’autrui. La webcam paraît agir comme un miroir où Narcisse contemple jusqu’au moindre poil de sa barbe. Mais cette barbe est ici un véritable masque identitaire. Plusieurs questions surgissent à l’expérience de cette œuvre : Quels rôles jouent l’apparence, la ressemblance, le regard, dans la construction de nos rapports culturels? Est-ce que la mince frontière entre le vraisemblable et le réel a été définitivement aboli? Et, en acceptant cette contingence, comment appliquer l’ambiguïté de notre imaginaire à la création de nouvelles formes ou possibilités narratives? Comment traduire la complexité des discours à un médium basé sur l’éventuel, l’accumulation, l’échange, la multiplicité, l’instant? La caméra web se promenant à la surface du visage de l’artiste et de ces archives familiales sans légendes descriptives nous font ressentir l’opacité et la minceur du web 2.0. Comment étirer et ou approfondir cette surface ?
Pour Maryse Larivière, quand il s’agira de se révéler, cela ne se fera pas par le biais de l’ouverture du manteau de l’exhibitionniste mais plutôt par l’ouverture du contenu de son ordinateur personnel à d’éventuels pirates. Choisissant délibérément la position d’une victime de piratage, l’artiste dévoile des aspects personnels de sa vie (fêtes familiales, dossier d’artiste, projets en cours) au public, qui, de curieux devient, non sans malaise, voyeur et pirate. Mais que nous révèlent vraiment ces fragments épars? Connaît-on mieux Maryse Larivière après avoir consulté ces documents visuels de façon pseudo illégale? C’est toute l’opacité de l’image de soi qui est ici convoquée dans cette apparente transparence.
Le pouvoir d’archivage du web est également mis en valeur, dans l’accès offert au contenu de ce disque dur contenant des centaines de fichiers-images. L’œuvre soulève ainsi de façon très habile la question du droit à la vie privée.
Pour James Prior, artiste et nouvellement papa, combiner les différentes activités liées à ses identités multiples de père et d’artiste (et autres), donne lieu à un marathon où le jeune enfant est littéralement porté par le père sur son dos dans des activités de mise en forme qui apparaissent d’autant plus difficiles et irréconciliables. La présence de l’enfant, dans le contexte des activités du père, nous fait prendre conscience des difficultés de concilier travail et famille (pour reprendre une terminologie à la mode). De la difficulté de concilier ses identités multiples, surgit le sentiment déchirant de ne pouvoir être au bon endroit au bon moment, de ne pouvoir suivre son cœur, de ne pouvoir bien accomplir chacune de ces activités. Le père multi-tâches apparaît divisé et déchiré. Le désir de perdre du poids agit comme une métaphore exprimant la difficulté et l’effort.
S’enveloppant du caractère kitsch du rose, le personnage de jeune femme de Marie-Josée Hardy semble opter naïvement pour l’utopie d’un bonheur possible. Collectionnant les recettes de bonheur des autres, elle tente de les incarner, de se les approprier, voire même les tester.
Est-ce que les bonheurs des autres peuvent être les miens? Y a-t-il une recette qui puisse fonctionner?
Ultimement, ses efforts restent en apparence vains car ils demeurent de l’ordre du simulacre et de la fantaisie. Devant le spectacle de tant d’efforts et de vaines poursuites, le visiteur pourra constater la quantité, l’inventivité ou encore la banalité des moyens sans toutefois pouvoir en ressentir les effets. Au fil de l’exploration de ces bonheurs multiples, se dressera une sorte de panorama ou de portrait global montrant la trivialité de tout ce qui peut provoquer le bonheur. Apparaît alors une pointe d’ironie dans la démarche de l’artiste qui a volontairement transformé l’idée du bonheur en mascarade au cœur de laquelle il ne peut y avoir de véritable rencontre avec le bonheur, mais seulement son évocation.
Devant ces œuvres utilisant l’autoreprésentation, le jugement et l’appréciation du public cherchent à écarter les aspérités, à interpréter les signes comme cohérents, univoques. Le corps de l’artiste voit son identité imprégnée de celle du personnage fictif. On confond l’auteur et sa créature puisqu’ils partagent le même corps. Et l’auteur contribue à cette confusion en utilisant des aspects personnels dans la fabrication de l’oeuvre. Et si James Prior était vraiment un solitaire attardé (Pierre and Pom Pom: Two Hearts Beat as One, Centre VU, Québec 2004) et un amateur de pêche (Fishing with John James, Skol, Montréal, 2005) et si Marie-Josée Hardy cherchait vraiment la recette du bonheur et si, ce qui de la vie familiale, amoureuse de Maryse Larivière nous est montré (La main qui tient le regard, Galerie Clark, 2006) nous dressait un portrait juste de l’artiste, et si Marcio Lana Lopez, artiste d’origine brésilienne possédait en fait des racines familiales au Moyen-Orient ?
La question se pose : est-ce qu’une intimité en représentation est plus intimité ou plus représentation? Dans la société du spectacle de Guy Debord, ne subsisterait que la représentation et l’impact de cette intimité serait caduque. Ce serait vrai si l’on occultait l’immense désir de croire, de partager, de trouver des points communs, de reconnaître. Un désir qui fait en sorte que l’on s’ouvre momentanément à l’ailleurs de l’autre en soi, faisant fi de la fausseté des contextes. Un désir de rire de soi dans l’autre, dans l’artiste qui s’exhibe. Dans cette rencontre, par la médiation de l’image, les deux corps, de l’artiste et du visiteur, ne sont pas co-présents. Il s’agit plutôt d’un contact rêvé de part et d’autre et qui prend forme grâce à l’exhibition volontaire de l’artiste et au sens de l’humour et du jeu du public. Il persiste malgré tout dans ces œuvres une invitation au partage d’une intimité, même si celle-ci, ne laisse pas tomber tous les masques, au contraire.
Dans la société de l’infosphère et de la culture numérique, où la représentation se retrouve démultipliée de façon exponentielle, le désir de rencontre et d’intimité se retrouve exacerbé, entraîné dans une quête sans fin. Cette société de l’infosphère apparaît comme le lieu de mascarade idéal, miroir aux alouettes où les informations flottent sans ancrage, offrant un espace à la fois riche et flou, pour que s’opèrent de multiples mouvements entre les intentions de l’artiste et le discernement du public.
Élène Tremblay
Août 2007