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Le centre d’artistes TOPO et l’organisme multidisciplinaire LatinArte s’unissent pour mettre sur pied INTER@MÉRIQUES, un programme d’accompagnement vers les arts numériques pour les artistes professionnel.le.s issu.e.s de la pluralité culturelle des Amériques.

À travers des activités de formation, de mentorat et de documentation des pratiques et des apprentissages, il s’agit d’accompagner une cohorte d’artistes dans leur cheminement vers la réalisation de projets incorporant une dimension numérique. Le programme est conçu comme un parcours sur plusieurs mois, de janvier à septembre 2019. Le cycle d’activités offre tout d’abord un portrait général du système culturel québécois (formation de janvier 2019) avant d’aborder des enjeux plus spécifiques liés aux projets numériques des artistes (formation du printemps 2019).

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CULTURE

by 
Paule Mackrous

 

(This text is only available in French)

Ce mois-ci, la vitrine de Topo prend les airs d’un étonnant brique à braque! Avec sa cabane en carton et son plant de cannabis projeté sur les 52 pages du projet de loi C-48 (légalisation du cannabis), l’œuvre Culture de Et tu, Machine charge le lieu d’une matérialité et d’une énergie indomptable.

 

D’entrée de jeu, un texte imprimé sur la vitrine indique qu’il manque à l’installation son élément central. Le plant de cannabis qui devait se retrouver à l’intérieur de la boite de carton n’a jamais passé la porte de l’édifice Pied Carré. À l’aube de la légalisation de la marijuana (en vigueur le 17 octobre 2018), il n’est toujours pas possible d’en posséder un plant. La mise en représentation artistique, de toute évidence, n’échappe pas à l’interdiction.

 

Culture a déjà un parcours, une histoire : on  a dévié sa trajectoire et cela évoque ce que le loi ne dit pas. Si, dans l’imaginaire commun, la légalisation du cannabis symbolise l’ouverture d’esprit et la reconnaissance d’un mode de vie singulier, les nombreux amendements portés à la nouvelle loi dénotent une tout autre intention. Pensons à celui de laisser aux provinces le choix d’interdire la culture d’un plant de cannabis pour un particulier, par exemple. Et que dire du timbre d’assise servant à identifier le cannabis dit « légal »? Difficile de ne pas y voir là un contrôle exercé sur la production et sur la distribution de la plante à des fins économiques. À ce sujet, les fluctuations des actions de différentes compagnies qui se sont emparées de ce nouveau marché sont diffusées sur un écran.

 

En règlementant tout ce qui a trait au cannabis, la culture qui l’entoure est, elle aussi, appelée à se modifier. On peut penser au cas de la Californie, pour lequel l’industrie du bien-être s’est emparée du cannabis[i]. Le titre « Culture » doit donc être compris dans les deux sens du terme : comme l’action de cultiver et l’ensemble des manifestations des comportements et des productions culturelles entourant la consommation de la plante. L’un ne va pas sans l’autre. Autour du cannabis s’est déployée une culture musicale, tel que nous l’évoque la trame sonore de l’œuvre diffusée via des écouteurs. De Texas Tea Party de Benny Goodman & his orchestra à Roll another number de Neil Young jusqu’à Addicted d’Amy Winehouse : c’est un univers indocile qui se révèle dans l’expression au sujet de cette drogue douce.

 

Culture rappelle la nécessité d’un espace de réflexions au sujet de la nouvelle loi et de ses répercussions, en dehors des considérations sur la santé. Devant la quasi-absence d’analyses critiques, Et tu, Machine nous fait voir ce que la loi ne reconnait pas : les insoumis.es, leur histoire, leur culture.

[i] Dana Goodyear, « California Makes Marijuana A Wellness Industry », The New Yorker, 31 janvier 2018, tiré de https://www.newyorker.com/culture/photo-booth/california-makes-marijuana-a-wellness-industry

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Inhabiting the Uncertainty of a Showcase
DIGITAL BOOK
 
 

The Montreal artist-run centre TOPO positions itself as a laboratory for digital writings and creations for web, performance, and installation spaces. Created in 1993, and present on the web since 1998, the organization guides, incubates, produces, and circulates original multimedia artworks that explore interdisciplinary and intercultural hybridizations in the digital arts. The most recent high point of this twenty-year cycle is the inauguration of an exhibition showcase, the Vitrine.

This digital book provides a record of the first two exhibition seasons (spring 2015 to spring 2017), in which artists and duos explored the possibilities and limitations of this unique space with different kinds of interactive apparatuses and also as a performance site. Here are the questions that guided our artistic direction: Who or what inhabits the Vitrine? How and with what “theatrical effect”? How do we think about notions of interaction and interactivity between the inside and the outside? How can we activate a relationship between the artwork inside the showcase and visitors on the outside, in a hallway? With the Vitrine, TOPO invites the public to a direct, fresh, and constantly changing experience of interactivity with the artwork and the artist. It offers a new cycle of research to reaffirm an interdisciplinary vision of digital arts nourished on aesthetic and conceptual currents from the visual arts, cinema, literature, and performance.

The digital book, designed by Isabelle Gagné, is available free on several platforms in French and English digital versions.